AJNS
CLINICAL STUDIES / ETUDES CLINIQUES
 
CEPHALEES ET QUALITE DE VIE EN MILIEU SCOLAIRE A LOME, TOGO

HEADACHE AND QUALITY OF LIFE IN SCHOOLBOYS AT LOMÉ, TOGO


  1. Service de Neurologie, CHU de Lome BP. 4231. Lome, Togo

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RÉSUMÉ

Introduction

Les céphalées constituent un problème de santé publique.

Objectifs

Evaluer les aspects épidémiologiques et cliniques des céphalées et leur impact sur la qualité de vie des élèves.

Patients et Méthode

Il s’agit d’une étude prospective longitudinale réalisée au collège protestant de Lomé -Tokoin de septembre 2007 à septembre 2008, et portant sur 171 élèves. Résultats : L’âge moyen était de 14,56 ± 2,45 ans avec des extrêmes de 10 et 22 ans. Nous avons retrouvé 49,12% (84) de sexe masculin et 50,88%(87) de sexe féminin. La prévalence globale des céphalées primaires était de 84,62% (71) chez les garçons et 86,15% (75) chez les filles. Suivant les critères de l’IHS, la céphalée de tension était de 41,52% suivie de la migraine (39,77%), et des céphalées symptomatiques (6,43%). Une mauvaise performance scolaire était observée dans 40,35%. Les céphalées avec répercussion importante et majeure sur la vie quotidienne, étaient observées respectivement dans 9,36% et 33,92% au test HIT-6. Les degrés III et IV d’invalidité avaient été notés respectivement dans 15,20% et 9,36% au test MIDAS. Conclusion : L’ampleur des céphalées à tous les niveaux scolaires est grande. La bonne maîtrise de la prise en charge permettra d’améliorer la qualité de vie des élèves pour un meilleur rendement scolaire.

Mots clés: Céphalées, milieu scolaire, qualité de vie, Togo.


ABSTRACT

Introduction

Headaches is a public health problem.

Objective

To assess the epidemiological and clinical features of headaches and their impact on the quality of life in schoolboys.

Patients and Method

It was a prospective study made in protestant college of Lomé -Tokoin from September, 2007 to September, 2008, on 171 students.

Results

The average age was 14.56 ± 2.45 years old, with 49.12% (84) of male and female in 50.88%(87). The primary headaches global prevalence was 84.62% (71) in boys and 86.15% (75) in girls. The tension headaches were founded in 41.52% followed by the migraine (39.77%) and symptomatic headaches (6.43%) on IHS criteria. The school bad performance was noted in 40.35%. An important and major repercussion of headaches on daily life was observed with respectively 9.36% and 33.92% on HIT-6 test. Three and IV degrees of handicap were noted with respectively 15.20% and 9.36% on MIDAS test.

Conclusion

Headaches is present in schoolboys with negative impact on their quality of life. A real care of headaches can help to improve school success.

Key words: Headache, school environment, quality of life, Togo.

INTRODUCTION

La céphalée ou « kêphalê »ou « cephalalgia est la perception d’une douleur sourde ou violente, brutale ou insidieuse, transitoire ou persistante, diffuse ou localisée sur une partie du crâne, pouvant irradier vers la face ou le cou [6]. La qualité de vie est la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels il vit, et en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes [15]. Les céphalées font partie des dix causes les plus fréquentes de consultation dans la pratique de médecine générale [12]. Il s’agit d’un symptôme clinique simple mais complexe dans sa démarche diagnostique et thérapeutique [10], ce qui met les céphalées au carrefour des disciplines médicales [11]. La prévalence des céphalées varie de 35% à près de 90% sur une année dans la population générale[13]. Les types de céphalées les plus handicapantes rapportées ont été la migraine et les céphalées chroniques quotidiennes (CCQ). Dans l’optique d’un consensus à l’échelle mondiale, la classification des céphalées par l’International Headache Society (IHS)[13] a permis de remédier à la confusion qui existait dans ce domaine. Les céphalées ont un impact sur la qualité de vie des patients. Les outils de mesure de cet impact sur la qualité de vie sont multiples, mais les plus utilisés sont les tests de MIDAS et le HIT-6 [14]. A travers ce travail nous avons voulu connaître les aspects épidémiologiques et cliniques des céphalées et leur impact sur la qualité de vie des élèves de ce collège.

METHODOLOGIE

Le collège protestant de Lomé- Tokoin a servi de cadre à notre travail. Le collège compte pour l’année scolaire 2007-2008, 1496 élèves, repartis de la 6ème en terminale, et âgés de 10 à 22 ans. Le collège dispose d’une infirmerie pour les premiers soins. Tout élève se rendant à l’hôpital ou à l’infirmerie du collège doit faire signer son cahier de correspondance à la surveillance puis par le médecin traitant. Pour les cas d’urgence, le collège se charge de l’évacuation immédiate du malade au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Lomé, situé à environ 500m du collège.

Il s’agit d’une étude prospective longitudinale sur la prévalence des céphalées en milieu scolaire et leur impact sur la qualité de vie des élèves du Collège. Cette étude a été réalisée tout au long de l’année scolaire 2007-2008. Notre population d’étude était constituée d’élèves du collège qui ont au moins une fois consulté à l’infirmerie du collège au cours d’une année scolaire pour céphalées. Pour la vérification de ces cas, nous nous sommes référés aux cahiers de correspondance de ces élèves où la date de leur consultation pour céphalées était consignée. En consultant le registre de l’infirmerie, nous avons effectué un recul jusqu’à la rentrée scolaire 2000-2001 pour suivre le parcours des élèves dont les plus anciens auraient consulté pour la première fois à cette époque et seraient alors en classe de terminale. Nous effectuions deux passages par mois et les élèves concernés étaient progressivement convoqués à l’infirmerie, afin d’y remplir la fiche d’enquête. Au cours de l’entretien, chaque élève bénéficiait d’un interrogatoire et d’un examen clinique. Chaque élève était vu une seule fois et réconvoqué en cas de nécessité d’informations complémentaires. Les élèves du collège qui n’ont jamais consulté à l’infirmerie pour céphalées ou ceux ayant consulté pour autres motifs avaient été exclus de l’enquête. Pour l’aspect éthique de cette enquête une demande d’autorisation avait été obtenue auprès du directeur du collège et chaque élève était soumis au questionnaire après son consentement éclairé. La fiche d’enquête avait comporté les données sociodémographiques, les caractéristiques cliniques des céphalées et les données de l’impact des céphalées sur la qualité de vie des élèves à l’aide du questionnaire IHS, HIT-6 (Headache Impact Test) et du test MIDAS (Migraine Disability Assessement Programme). Les céphalées aiguës symptomatiques donc secondaires suivant la classification IHS n’avaient pas fait l’objet des tests HIT-6 et MIDAS. Suivant les critères IHS, nous avons retenu les céphalées primitives avec migraine, céphalées de tension, algies vasculaires de la face, et autres céphalées primitives ; les céphalées secondaires, telles que les céphalées attribuées à un traumatisme crânien et/ou cervical, à une atteinte vasculaire de la face, à une atteinte intracrânienne non vasculaire, à une substance toxique ou au sevrage, à une infection, à un déséquilibre de l’homéostasie, à une pathologie du crâne, du cou, des yeux, des oreilles, du nez, des sinus, des dents, de la bouche ou d’autres structures faciales ou crâniennes, et à un trouble psychiatrique. Par rapport au test HIT-6 dont l’échelle varie de 49 à 60 pour évaluer la répercussion des céphalées sur les activités de la vie quotidienne, on définit les scores suivants : Score ≤ 49 signifie pas ou peu de répercussion, répercussion certaine entre 50-55, répercussion importante entre 56-59 et ≥ 60 répercussion majeure. Le test MIDAS (échelle de 0 à 20) a été utilisé pour évaluer le degré d’incapacité due aux céphalées. Degré I avec des points de 0 à 5 signifie peu ou pas d’handicap; degré II, entre 6 et 10 points, handicap léger; degré III, entre 11 et 20 points, handicap modéré; puis score > 20 pour degré IV de sévérité importante.

RESULTATS

Nous avons répertorié 204 cas de céphalées dans le registre de consultation de l’infirmerie du collège, dont seuls 171 cas avaient répondu à nos critères d’inclusion. Il s’agissait d’anciens et de nouveaux cas observés durant la période d’étude. Les élèves ayant consulté pour céphalées (33 cas) mais qui sont partis du collège pour diverses causes (départ des parents en fin de mission ou suites à une affectation, voyages d’étude), étaient perdus de vue. Aucun cas d’abandon scolaire pour céphalées n’avait été signalé. Notre échantillon était constitué de 171 élèves céphalalgiques. Les élèves avaient été repartis par tranche d’âges de 4 ans. La tranche d’âges de 10-19 ans avait représenté 97,66, dont 50,88%(87) de sexe féminin et 49,12%(84) de sexe masculin, (Tableau I). La majorité des garçons (51,19%) se retrouvaient dans la tranche d’âge de 10-14 ans alors que 51,72% des filles se retrouvaient dans la tranche d’âge de 15-19 ans. L’âge moyen était de 14,56 + / – 2,45 ans avec des extrêmes d’âges de 10 et 22 ans. Le sex-ratio était de 0,96. Les céphalées avaient occupé le premier rang des différents motifs de consultation à l’infirmerie du collège avec 41,97%, suivies de douleurs abdominales, 23,04%. En termes de nombre de consultants par mois pour céphalées, le mois le plus représenté avait été le mois d’avril avec 21,05%, suivi de novembre, 17,54% et le moins représenté avait été celui de janvier avec 2,92%. Suivant les critères diagnostic de l’IHS, les céphalées primaires avaient été observées dans 92,40% contre 7,60% de céphalées secondaires. Les céphalées aiguës symptomatiques ou secondaires étaient constituées par les céphalées liées au paludisme dans 9 cas (10,78%), à la toux avec 4 cas (4,79%), à une sinusite dans 5 cas (6,02%) et les céphalées liées à une pathologie oculaire, dentaire et post-traumatiques représentaient 4,79% (4 cas). Les différents types de céphalées primaires étaient la céphalée de tension avec 41,52% suivie de la migraine, 39,77%. Concernant la migraine et les céphalées de tension, 54,41% (37 sur 68) des migraineux se retrouvaient dans la tranche d’âge de 15 à19 ans et 57,74% (41 sur 71) des élèves souffrant de céphalées de tension dans la tranche d’âges de 10 à 14 ans. Dans le sexe masculin, les céphalées de tension venaient en tête avec 46,43% et dans le sexe féminin, la migraine domine avec 43,67%. Les migraineux (42,65%) estimaient la durée moyenne de leurs crises entre 1 à 2 heures. Les céphalées avaient un impact négatif sur la qualité de vie des élèves du collège (tableau II, questionnaire HIT- 6 et le test MIDAS). Parmi les troubles de la qualité de vie liés aux céphalées et entravant le travail scolaire des élèves, figuraient principalement les troubles de la concentration (70,76%), la dépression (64,49%), l’impression de la tête qui chauffe (63,16%) et les troubles de l’attention (50,88%). Les élèves qui ont manqué les cours pour raison de céphalées durant l’année scolaire avaient représenté 37,43%, avec un absentéisme moyen de 5,19 jours et des extrêmes de 2 à 10 jours. Avec le test MIDAS, 53,22% estimaient l’intensité de leurs céphalées entre 0 et 5 et, 46,78% entre 6 et 10. Pour 55,55% des élèves les céphalées étaient handicapantes, un handicap modéré chez 32,75%, et handicap léger dans 11,70% (Tableau II).

DISCUSSION

Il s’agit d’une étude prospective sur la prévalence et l’impact des céphalées en milieu scolaire, réalisée au collège protestant de Lomé – Tokoin au cours de l’année scolaire 2007-2008. Le choix de ce thème a été guidé par la rareté d’études portant sur les céphalées en milieu scolaire. Le choix du collège tient à sa renommée sous régionale, et de l’origine diverse de son effectif. La taille de notre échantillon étai de 171 soit 11,43% de l’effectif total des élèves du collège au cours de cette année scolaire. La taille de notre échantillon ne représentait pas la totalité de tous les élèves céphalalgiques du collège puisque nous avons exclus de l’étude tous les élèves céphalalgiques qui n’ont pas consulté à l’infirmerie du collège et ceux qui étaient partis de l’école. Dans une population de 1810 enfants scolarisés de 5 et 12 ans au cours d’une étude sur la migraine en France, Henry et al.[5] avaient rapporté 88 enfants céphalalgiques soit 4,86%. Nous avons été limités dans le diagnostic des céphalées secondaires par l’absence d’examens complémentaires qu’exigeaient certaines recherches étiologiques. Dans le cas où nous avons été confrontés à la présence chez un même élève de plusieurs types de céphalées, le fait de porter le choix sur le type de céphalées qui prédominait ne reflétait pas nécessairement la réalité vécue par cet élève. Les céphalées ont représenté 41,97% des différents motifs de consultation suivie des douleurs abdominales avec 23,04%. Il faut signaler que les céphalées occupaient le 1er rang des différents motifs de référence à la consultation externe du service de neurologie du CHU de Lomé. Matuja [8] avait rapporté une prédominance des céphalées (20,6%) parmi les motifs de consultation dans l’unité de neurologie de Tanzanie. L’âge moyen était de 14,56 +/- 2,45 ans avec des extrêmes de 10 ans et 22 ans. Le sexe ratio était de 0,96 avec une légère prédominance féminine, 50,88. D’Amico et al.[3] dans l’étude sur les céphalées chez les enfants et adolescents âgés de 7 à 17 ans avaient trouvé un âge moyen de 12,53 +/- 2,53 ans. Nous avons noté plus de consultants (21,05%) pour céphalées au mois d’avril suivi du mois de novembre (17,54%) et le mois de janvier le plus petit nombre avec 2,92%. Le faible nombre de consultants dans le mois de janvier peut être expliqué par la fermeture de l’infirmerie du collège pour les congés de fin d’année et le stress des élèves à cette période, loin des examens, était moindre. Le mois d’avril est particulièrement un mois d’intenses activités pédagogiques pour les élèves, avec les cours de rattrapages, la multiplication des évaluations, et le stress des examens de fin d’année. Suivant les critères d’IHS, les céphalées de tension ont été les plus représentées (41,52%) suivies de la migraine (39,77%). Les résultats similaires ont été rapportés dans certaines études en population générale où les céphalées primaires ont représenté 90 à 95 % [1,3,12]. L’impact des céphalées sur la qualité de vie scolaire des élèves a été marqué par le trouble de la concentration (70,76%), l’impression de la tête qui chauffe (63,16%) et le trouble d’attention (50,88%). L’ampleur de ces troubles dus aux céphalées contribue énormément à la mauvaise performance scolaire des élèves. L’absentéisme moyen était de 5,19 jours au cours de l’année scolaire. Abu-Areffeh et Russel[1] dans leur étude sur la prévalence de la céphalée et de la migraine chez 1754 enfants scolaires de 5 à 15 ans, avaient estimé un absentéisme moyen de 7,8 jours, alors qu’un délai moyen de 1 à 3 jours était rapporté par Henry et al.[5]. Dans notre étude, 40,35% (69) élèves ont affirmé que les céphalées avaient une mauvaise influence sur leurs performances scolaires avec un taux d’échec de plus de 50%, surtout dans les classes d’examen. L’intensité moyenne des céphalées était de 5,36 +/- 2,47sur une échelle de 0 à 10. Parmi les élèves, 53,22% avaient estimé l’intensité de leurs céphalées entre 0 et 5 et 46,78% entre 6 et 10. Henry et al.[5] avaient trouvé dans leur étude, une intensité moyenne des céphalées de 6,14 et 4,35 respectivement chez patients migraineux et les non migraineux. Plus de la moitié des élèves (55,55%) ont affirmé que l’intensité de leurs céphalées était handicapante. Ce handicap était modéré pour 32,75%, et léger chez 11,70%. Nous avons utilisé le questionnaire HIT- 6 pour une évaluation à la fois qualitative et quantitative de l’impact des céphalées dans la vie quotidienne des élèves. Ainsi, à travers les réponses à la question 1, 3 et 4 de ce questionnaire, nous avons retenu que qualitativement les céphalées avaient un impact négatif dans la vie quotidienne des élèves comme l’ont si bien observé Jelinski et al.[7] au Canada et, Coeytraux et Spierings [2] aux USA. Nous avons utilisé le test MIDAS pour évaluer le degré d’invalidité dû aux céphalées chez les élèves. Nous avons observé un degré III d’invalidité chez 15,20% (26) des élèves et 9,36% avaient un degré IV correspondant à une invalidité sévère.

CONCLUSION

Les céphalées restent une pathologie invalidante et responsable d’énormes pertes économiques par l’arrêt de travail et le coût qu’elles font peser sur les systèmes de santé. La bonne maîtrise de la prise en charge des céphalées permettra d’améliorer la qualité de vie des élèves pour un meilleur rendement scolaire.

TABLEAU I : Types de céphalées selon le sexe.

Masculin

N(84)
Masculin

%(49,12)
Féminin

N(87)
Féminin

%(50,88)
Migraine 30 35,71 38 43,67
Céphalée de tension 39 46,43 32 36,78
Céphalées chroniques quotidiennes 2 2,38 5 5,75
Céphalées bénignes liées à la toux 2 2,38 2 2,30
Céphalées post-traumatiques chroniques 2 2,38 0 0
Céphalées liées au paludisme 4 4,76 5 5,75
Céphalées liées à une sinusite chronique 3 3,58 2 2,30
Céphalées liées à des pathologies dentaires 1 1,19 1 1,15
Céphalées liées à des maladies oculaires 1 1,19 2 2,30

TABLEAU II : Impact de la migraine, de la céphalée de tension et de la CCCQ sur la qualité de vie des élèves à travers le questionnaire HIT- 6 et le test MIDAS.

Migraine (n= 68) Céphalée de tension (n = 71) CCQ (n = 7)
HIT – 6
Score moyen 55,19 53,35 66
Peu ou pas de répercussion (≤49) 16 (50%) 28 (39,43%) 0 (0%)
Répercussion certaine (50 – 55) 23 (33,82%) 14 (19,72%) 1 (14,29%)
Répercussion importante (56 – 59) 8 (11,77%) 7(9,86%) 0 (0%)
Répercussion majeure (≥60) 21(30,88%) 22 (30,98%) 6 (85,71%)
MIDAS
Score moyen 6,78 5,17 33,28
Peu ou pas de sévérité (0 – 5) 40 (58,82%) 51 (71,83%) 0 (0%)
Sévérité discrète (6 – 10) 13 (19,12%) 8 (11,27%) 0 (0%)
Sévérité modérée (11- 20) 10 (14,71%) 9 (12,68%) 1(14,29%)
Sévérité importante (>20) 5 (7,35%) 3 (4,22%) 6 (85,71%)

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