Grâce à la grande disponibilité et la ténacité de R.RUBERTI, l’African Journal of Neurological Sciences (AJNS) a continué à paraître malgré les nombreuses et récurrentes difficultés qu’il a rencontrées. R. RUBERTI a transmis le flambeau et nous le félicitons chaleureusement pour l’excellent travail qu’il a accompli !!
L’ambition du comité éditorial est de publier une revue scientifique médicale de tout premier plan. Une référence. Les travaux publiés répondront à une exigence scientifique de haut niveau en tenant compte des difficiles réalités vécues sur le terrain.
En effet, il nous incombe de prendre en charge, avec des moyens économiques et médicaux limités, la santé “neurologique” de 4 milliards de personnes – pays du Sud- représentant les 2/3 de la population mondiale. Le fossé économique entre le Nord et le Sud ne cesse de se creuser et ce n’est pas faute de clamer haut et fort la nécessaire et légitime solidarité humaine pour faire en sorte que tous les êtres humains puissent bénéficier de soins médicaux en toute égalité et dignité. Force est de constater que cet appel reste vain. L’égoïsme des hommes….
La réalité est donc là. Le manque de moyens financiers et techniques entrave le développement de nos disciplines respectives en Afrique. Cependant l’espoir est grand de rattraper le retard si l’on se réfère à la volonté d’agir et l’ambition des acteurs sur le terrain – sans oublier ceux, en dehors de l’Afrique, qui ne veulent pas faire preuve de fatalisme et de résignation. N’oublions pas que la première greffe cardiaque a eu lieu dans un pays africain.
Il faut se battre. Il faut faire preuve de créativité et d’innovation si l’on veut apporter des soins de qualité à nos familles et à nos amis.
Pratiquer notre art en Afrique et pour l’Afrique exige foi, volonté, abnégation et détermination. Ces qualités demandent à être sans cesse renouvelées et maintenues. Ainsi outre son volet scientifique l’AJNS se propose d’entretenir et de réactiver la motivation de tous les confrères qui, confrontés à de multiples embûches et problèmes “socio-familio-économico-politiques”, sont poussés au désespoir. L’AJNS doit être un lien nous unissant tous par le biais de la PAANS et de toutes les sociétés savantes uvrant pour lutter contre les affections neurologiques. Le comité éditorial sait pouvoir compter sur votre contribution.
L’AJNS nous appartient. Prenons une part active à son fonctionnement. Faisons vivre notre revue afin que notre modeste contribution puisse permettre d’apporter un peu de bonheur à notre monde qui en a tant besoin.