CLINICAL STUDIES / ETUDES CLINIQUES
HEMATOME SOUS DURAL, COMPLICATION DU TRAITEMENT CHIRURGICAL DES HYDROCEPHALIES. NOTRE EXPERIENCE A DAKAR
SUBDURAL HEMATOMA AFTER SHUNTS IN DAKAR
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RESUME Introduction Objectif Patients et Methode Resultat Conclusion ABSTRACT Introduction Objective Results Conclusion Mots cles : Afrique, dérivation ventriculo-péritonéal, hématome sous dural, hydrocéphalie, valve, Sénégal, Africa, subdural hematoma, hydrocephalus, shunt, Senegal INTRODUCTION L’hématome sous dural est une complication observée lors du traitement des hydrocéphalies. La fréquence varie considérablement d’une série à l’autre (1, 5, 8, 10). Avant la disponibilité de la tomodensitométrie à Dakar, BADIANE (3) a rapporté une incidence de 0,8 %. Notre objectif est, douze ans plus tard de réévaluer la fréquence et les facteurs étiologiques de l’affection. PATIENTS ET METHODES De 1994 à 2003 six patients porteurs d’hématome sous dural au décours d’un traitement chirurgical de l’hydrocéphalie ont été recensés. Durant la même période, 430 patients ont été recensés et opérés. La dérivation ventriculo-péritonéale(DVP) a été utilisée dans tous les cas Ils ont tous bénéficié d’une preuve tomodensitimétrique de l’hématome sous dural et été opérés. Le suivi a été de deux à six ans. RESULTATS Nos observations sont résumées dans le tableau ci-dessous: COMMENTAIRES La survenue d’un hématome sous dural au décours du traitement chirurgical de l’hydrocéphalie est rapportée par plusieurs auteurs. La fréquence varie cependant de façon importante : de 1 à 10 % (2, 4, 6). L’incidence observée dans notre série est de 1,4 %. Par rapport à la première série, il existe une nette augmentation. Il est à signaler cependant que les moyens diagnostiques notamment tomodensitométriques deviennent de plus en plus accessibles aux populations pouvant ainsi expliquer cette hausse. Il existe une nette prédominance des branches d’âge de 0 à 15 ans (9,13). La majorité de nos patients se situe dans cette tranche d’âge (5/6). Notre pays se caractérise par la jeunesse de sa population dont plus de la moitié a moins de 18 ans. Les hydrocéphalies de l’enfant représentent plus de 80 % des hydrocéphalies. La constitution de l’hématome résulte à un phénomène hydrostatique d’élévation du flux dans le shunt, favorisé par la position orthostatique (10). La plupart des valves sont des régulateurs de pression. Elles remplissent la tête grâce à un mécanisme de trajet unidirectionnel taré à une pression d’ouverture donnée. Les basses pressions sont inférieures à 40 mm H20, les moyennes de 40 à 80 mm d’eau et les hautes pressions sont supérieures à 80 mm d’eau. Nous avons le plus souvent utilisé des valves de type moyenne pression fixe. L’hématome sous dural a été cependant constaté dans tous les types de valve : 10 % dans les valves moyenne pression, 16 % dans les valves en haute pression et 13 % dans les valves en basse pression (7,13). L’étiologie n’a également pas d’incidence notable dans la survenue de la collection Les hématomes sous duraux ont également été observés dans ces types de valve. L’ajustement de la pression d’ouverture n’a pas toujours permis d’éviter l’intervention chirurgicale (7,15). Les valves munies d’un système antisiphon ont pour avantage de n’être sensibles qu’aux pressions d’amont, maintenant de ce fait une PIC toujours positive . Elles sont freinées en position orthostatique, pour éviter les hyper débits. L’incidence respective de l’hématome sous dural dans ces cas varie de 2 à 3 % (15). Le diagnostic tomodensitométrique de l’hématome ne pose guère de problème. Dans les formes vues tardivement, les calcifications sont visibles à la radiographie standard. L’indication de l’évacuation chirurgicale de l’hématome sous dural doit être posée sur des critères de tolérance clinique (15). Tous nos patients ont été reçus porteurs de signes de souffrance neurologique. Elle consiste en une évacuation de l’hématome après trou de Trépan. Bret y associe une membranectomie lorsqu’il persiste une collection. La double trépanation est effectuée dans les formes bilatérales. Elle peut être suivie de réglage de la valve ou ligature du cathéter distal (12). Dans les formes asymptomatiques, les examens tomodensitométriques répétés permettent de suivre l’évolution de la collection qui peut rester stable, se résorber ou s’accroître (8). Du fait de l’impossibilité de pratiquer cet examen de façon répétée pour la plupart de ces patients, nous sommes adeptes de l’intervention systématique. CONCLUSION Le shunt idéal n’est pas encore disponible puisqu’il doit obéir à deux conditions : prévention de l’hyperdrainage et correction immédiate des volumes modifiés par les variations de position du corps. Malgré l’utilisation quasi systématique de valves à débit de drainage fixe, l’incidence des hématomes sous duraux consécutifs à une dérivation interne n’est pas supérieure à celles rapportés dans la littérature. L’existence de formes asymptomatiques doit cependant inciter à réaliser des examens tomodensitométriques systématiques à distance de l’intervention chirurgicale. L’augmentation de l’incidence depuis l’avènement de la tomodensitométrique à Dakar nous conforte dans cette conviction. BIBLIOGRAPHIE
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