OBITUARY / NECROLOGIE
HOMMAGE AU PROFESSEUR BONI VINCENT NGUESSAN
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HOMMAGE AU PROFESSEUR BONI VINCENT NGUESSAN
Pourquoi lui, pourquoi maintenant, pourquoi déjà ? Paraphrasant un célèbre chanteur, j’ai envie de hurler à la face du monde la peine ressentie à l’annonce de la disparition du Pr BONI Nguessan, Vincent pour les proches. Funeste jour ayant installé dans toute la communauté neurochirurgicale de Dakar et d’Afrique consternation, peine, incompréhension. La Cote d’Ivoire, l’équipe neurochirurgicale dirigée par le Professeur Pr Ba Zézé, la Faculté de Médecine d’Abidjan ne sont pas seuls à souffrir. Nous avons perdu un collègue, un ami proche, un compagnon, un complice. Les Neurologues, Radiologues, Orthopédistes et autres collègues de Dakar et d’ailleurs partagent le même sentiment. Ultime pied de nez de la destinée, sa disparition survint le jour de l’ouverture du Congrès International des Chirurgiens de l’Afrique Francophone. La communauté neurochirurgicale africaine paie depuis plusieurs années un lourd tribut à la fatalité : Pr Gueye, Dr Soukoum, Dr Moudjir… Parler du Pr BONI en tant que médecin ne nous semble pas pertinent aujourd’hui. Le consensus est établi depuis fort longtemps sur ses qualités professionnelles. J’ai quant à moi eu la chance de connaitre l’homme. En 1991, deux internes des hôpitaux de Dakar et Abidjan se sont rencontrés lors des 1eres Journées Franco Ivoiriennes de Neurochirurgie d’Abidjan. Depuis ce jour nous ne nous sommes plus quittés, sommes restés proches et avons gravi les marches académiques ensemble. J’ai eu la chance de côtoyer cet homme humble, constant dans sa démarche, ferme dans ses convictions. J’ai constaté la permanence de son sens de la famille, sa conception idéale de l’amitié, son sens du partage. Je me souviendrai de son premier passeport CDEAO qu’il m’a brandi en me disant : ’ c’est notre avenir dans la sous région » Je me souviendrai d’un ami qui, lors de son dernier passage à Dakar a failli rater son avion, en voulant chercher un baobab nain. Je me souviens des sms que l’on s’envoyait lors des matchs de l’équipe de football de Cote d’Ivoire. J’ai trouvé en cet homme un ensemble de valeurs qui sont devenus rares ici bas, valeurs qui ont complété de façon harmonieuse ses qualités de médecin. Nous devons nous inspirer de cet homme de vertu, de cet homme de Dieu. Nous devons sans doute garder à l’esprit qu’au delà de nos qualités techniques, nous devons être des hommes. Pétris de ce que l’on pourrait appeler humanisme. La réussite de notre mission est à ce prix. Boni l’avait compris. A sa Maman, son épouse Madeleine, à ses enfants, à toute sa famille, au service de neurochirurgie et toute son équipe à la Faculté de Médecine d’Abidjan, de Bouaké et à toute la Côte d’Ivoire, nous disons YAKO. Yako chers frères et soeurs. Yako de la part de tous vos collègues d’Afrique et du monde. Que Dieu protège sa famille. Pr Momar Codé BA |