EDUCATION / ENSEIGNEMENT
L’APPRENTISSAGE DE L’INTERPRETATION DE L’ELECTROENCEPHALOGRAPHIE (EEG) AVEC L’AIDE D’UN SUPPORT MULTIMEDIA. A PARTIR D’UNE ENQUETE AUPRES D’ETUDIANTS EN FORMATION SPECIALISEE
CAN CD-ROM CONTRIBUTE TO THE LEARNING OF THE EEG ? A SURVEY BESIDE 17 STUDENTS REGISTERED IN CLINICAL NEUROPHYSIOLOGY TRAINING
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RESUME Introduction Objectif Méthodologie Résultats Conclusion Mots clés : EEG, Multimédia, apprentissage SUMMARY Introduction Objective Methodology Results Discussion Conclusion Keys words: EEG, Multimedia, e-learning INTRODUCTION L’électroencéphalographie (EEG) est une technique d’examen électrophysiologique simple, peu coûteuse, permettant d’apprécier l’activité électrique cérébrale normale et pathologique de patients [4]. L’EEG conventionnel correspond à la visualisation graphique des variations spatiales et temporelles des champs électriques cérébraux recueillis à la surface du scalp. Malgré le développement des techniques d’explorations morphologiques du cerveau, l’EEG garde une place primordiale en pratique neurologique, en particulier dans le domaine de l’épilepsie, de la prise en charge des comas et troubles du comportement inexpliqués ou encore lors du diagnostic d’encéphalites et encéphalopathies comme la maladie de Creutzfeldt Jakob et l’encéphalite herpétique. L’apport de cette technique est très dépendant de l’expérience et de l’expertise de l’électroencéphalographiste. L’interprétation d’un tracé EEG est à la base un acte difficile tant les situations inhabituelles et les pièges sont multiples. Les conséquences d’une mauvaise interprétation sont individuelles et sociales : par exemple, étiqueter à tort épileptique un sujet cliniquement normal mais présentant un tracé d’EEG inhabituel peut le priver de permis de conduire, voire lui interdire l’accès à certaines professions. ETAT DES LIEUX L’apprentissage de l’EEG s’adresse en premier lieu aux neurologues, dont les neuropédiatres qui utilisent très régulièrement cet outil. Les psychiatres ont également parfois besoin de l’apport de l’EEG pour poser un diagnostic positif ou différentiel. Les internes en formation ont généralement à coeur de maîtriser l’EEG qui sera un outil de travail fort utile tant pour le neurologue pratiquant en milieu hospitalier que pour le praticien libéral. Cet apprentissage associe une formation théorique assurée, en France, dans le cadre du diplôme interuniversitaire (DIU) de neurophysiologie clinique et une formation pratique. L’enseignement théorique du DIU de Neurophysiologie Clinique est délivré sous forme magistrale. Il associe un tronc commun au cours duquel sont dispensés des notions fondamentales sur la physiologie des structures excitables et le traitement du signal et 3 modules spécifiquement dédiés à l’EEG, l’EMG et les PE. Dans Ce module d’EEG sont abordés successivement des notions de physiologie (électrogénèse cérébrale), les techniques et leurs principales applications en pratique clinique courante, ainsi que leur utilisation dans différents domaines de la recherche en neurosciences. La formation pratique est réalisée au cours d’un stage de 6 mois dans un service de neurophysiologie clinique (ou explorations fonctionnelles) agréé. Ce stage est utile pour l’apprentissage de l’EEG, mais aussi de l’électromyographie (EMG) et des potentiels évoqués (PE). La formation pratique est réalisée au cours de l’internat (ce stage fait partie intégrante de la maquette du DES de Neurologie). La formation peut être aussi suivie par des médecins le plus souvent neurologues souhaitant acquérir une compétence plus particulière dans le domaine des explorations fonctionnelles neurologiques. Elle permet souvent aux apprenants d’être capables de participer au fonctionnement du service d’accueil avant la fin de leur formation, contribuant ainsi à répondre à des besoins institutionnels. Modèle de formation à l’EEG au CHU de Nantes Au CHU de Nantes, l’apprenant assiste – initialement, puis participe – aux consultations d’EEG à raison de 3 demi-journées par semaine ; son temps dans le service étant également réparti entre l’EEG, l’EMG, et les PE. C’est donc par compagnonnage que s’effectue cet apprentissage. Au cours de ce stage, après une première période de démonstration et d’explication, le stagiaire apprend à réaliser d’un point de vue technique les examens (connaissances procédurales) et conjointement leur interprétation. (Connaissances conditionnelles). Idéalement, l’apprenant est capable de réaliser de façon autonome ce type d’examens avant la fin du stage ; mais même dans ce cas les examens seront toujours effectués sous la responsabilité du médecin référent et les comptes-rendus revus par lui avant le départ du patient. L’objectif de cette formation est de rendre l’apprenant de l’EEG capable de pouvoir installer un malade, d’assurer l’enregistrement, et de pouvoir interpréter le tracé dans sa pratique professionnelle. PROBLEMATIQUE PEDAGOGIQUE Comment se fait l’apprentissage de l’EEG ? Si on suit les cadres conceptuels classiques de la pédagogie, on peut dire que les objectifs du DIU sont généralement des objectifs cognitifs alors que la compétence professionnelle à laquelle aspirent les apprenants à l’issue des stages induit des objectifs psychomoteurs voire affectifs, c’est-à-dire la capacité à résoudre des problèmes complexes. Un autre cadre conceptuel bien connu est celui des savoirs, savoir faire et savoir être. Ici le schéma classique de l’apprentissage centré sur l’étudiant s’impose, c’est-à-dire privilégiant l’ « appropriation » et la restitution d’un savoir-faire par l’apprenant. L’interprétation de l’EEG est la deuxième étape, la plus difficile en termes d’acquisition de compétences. Elle nécessite des connaissances déclaratives solides et bien structurées. La connaissance parfaite des caractéristiques des différents grapho-éléments est indispensable pour l’interprétation d’un tracé. Il faut se rappeler qu’un empilement d’informations ne suffit pas à constituer un savoir-faire. L’EEG ne s’apprend pas uniquement dans un livre, en compulsant quelques pages, ou même en voyant défiler un logiciel d’EAO, aussi didactique soit-il [11]. L’apprentissage de l’EEG est particulier en raison de l’importance de l’analyse visuelle, de l’absence de données normatives quantitatives strictes, par le fait que deux tracés ne seront jamais totalement identiques (chaque patient est différent). En conséquence, l’EEG ne s’apprend pas uniquement en suivant l’enseignement magistral d’un DIU. Les connaissances déclaratives ne suffisent pas car il faut « savoir agir ». Au fur et à mesure, l’enseignant cherche à assurer l’acquisition de connaissances conditionnelles (connaissances d’action visant à prendre une décision en tenant compte de l’ensemble des données du problème soulevé) qui déterminent la hiérarchie de réalisation et l’interprétation des examens. Les connaissances conditionnelles, sont celles qui conduisent à l’expertise [10]. Pour les pédagogues, il s’agit typiquement d’un apprentissage basé sur la résolution de problèmes complexes. L’apprentissage de l’interprétation de l’EEG est nécessairement contextualisé La contextualisation répétée (confrontation à des cas réels multiples et variés) est classiquement la méthode pédagogique la plus efficiente. La compétence ne peut donc s’acquérir qu’en situation réelle et devant un pupitre d’EEG [11]. Il est évident qu’une partie essentielle de cette formation tient au temps passé à enregistrer soi même et à interpréter des tracés différents avec l’aide d’un expert. Classiquement l’apprenant est présent dans le laboratoire d’explorations fonctionnelles aux côtés d’un senior avec lequel il apprend à interpréter. L’apprenant n’est généralement pas mis en situation réelle personnelle de prise de décision. L’apprentissage d’une technique d’examen aussi complexe que l’EEG exige un engagement personnel ; c’est-à-dire une implication de l’apprenant dans ses aspects cognitifs et affectifs. Ainsi cette méthode nécessite une durée d’apprentissage très longue afin d’être exposée à la grande majorité des problèmes cliniques pouvant être rencontrés par un professionnel en exercice avec mise en responsabilité progressive. Renforcer l’adéquation entre les objectifs de la formation et les besoins de formation des étudiants .consisterait à envisager toutes les situations cliniques potentiellement rencontrées par un praticien en exercice pour les intégrer dans l’enseignement ce qui est très difficile car l’exposition à des problèmes cliniques est aléatoire. Aussi, que la compétence repose sur la bonne connaissance sémiologique, de l’EEG d’une part et de la clinique d’autre part. La bonne utilisation de l’EEG étant alors une interprétation correcte après mise en corrélation de ces deux catégories de signes. Comme pour tout apprentissage, l’enseignant doit s’intéresser aux connaissances antérieures des apprenants. Les connaissances antérieures d’ordre clinique en neurologie des apprenants sont souvent importantes. Ces connaissances antérieures vont constituer un point d’ancrage dans l’apprentissage. Il faut en tenir compte dès le début du stage. Notre hypothèse a été de garder la combinaison d’un enseignement théorique de DIU et du compagnonnage au cours du stage tout en mettant l’accent sur l’auto-apprentissage, en se saisissant des opportunités qu’offrent les multimédias. Les multimédias (ici le CD-Rom) peuvent-il aider à accélérer les acquisitions ? Le CD-Rom peut apporter des vignettes (dossiers cliniques et électroencéphalographiques) permettant une couverture de l’ensemble des problèmes rencontrés dans l’apprentissage. Le feed-back de l’enseignant (disponibilité ?) est ici remplacé par un feed-back instantané de l’outil mais il est évident que ce feed-back n’a pas la pertinence de celui apporté par le maître au cours d’un compagnonnage. METHODES Il s’agit d’une étude qualitative et quantitative portant sur un groupe d’étudiants en apprentissage actif de l’EEG, inscrits en DIU de neurophysiologie promotion 2002-2003. 13 d’entres eux étaient inscrits en DES de neurologie, 4 autres étaient respectivement inscrits en DES de psychiatrie, de pédiatrie, de rhumatologie et de médecine physique et ré adaptative. L’outil EEG n’était pas courant dans l’arsenal pédagogique, mais les étudiants reconnaissaient avoir recours régulièrement à cette méthode. Nous avons procédé à une enquête auprès de ces apprenants du DIU de Neurophysiologie Clinique, option EEG/Potentiels évoqués. Un questionnaire anonyme a été adressé directement en marge des enseignements. Les objectifs du questionnaire était de: Le questionnaire a été pré-testé auprès d’anciens étudiants du DIU. Cette enquête a permis de porter des modifications sur la taille du questionnaire. RESULTATS Le tableau I représente la répartition des apprenants selon leurs spécialités. L’apprentissage de l’EEG intéresse principalement les neurologues et les internes de cette spécialité qui représentaient 13 étudiants sur 17. En ce qui concerne la motivation des apprenants [Tableau II], engagés dans ce processus d’apprentissage de l’EEG, 11 étudiants se sont inscrits dans ce diplôme car ils l’estimait important pour leur pratique ; 3 étudiants se sont inscrits par curiosité personnelle et 2 étudiants se sont inscrits parce que la maîtrise de l’EEG est indispensable pour leur cursus. Par rapport au niveau initial de pratique de l’EEG des apprenants, la majorité d’entre eux étaient des novices n’ayant aucune expérience de la technique soit 9 étudiants sur 17. La majorité des apprenants pensaient que les outils classiques (atlas, livres, revues) ne suffisaient pas dans l’apprentissage de l’EEG [tableau IV] Pour les techniques d’apprentissage, 11 apprenants se formaient dans l’interprétation de l’EEG en combinant la lecture des référentiels traitant du sujet, en pratiquant sur les machines d’électroencéphalogramme et en faisant usage de multimédias tels qu’un CD-Rom traitant de cette technique. Le tableau V résume les techniques d’apprentissages des apprenants. 8 sur 17 apprenants pensaient que la reconnaissance visuelle des graphoéléments et l’identification des particularités constituait un bon moyen d’apprentissage. Un nombre équivalent d’apprenants, partageaient le bien fondé de l’apprentissage visuel, mais pensaient aussi que des acquis théoriques solides sont nécessaires et doivent précéder l’apprentissage visuel [tableau VI] Parmi les insuffisances rapportées au sujet des outils classiques d’apprentissage de l’ EEG (atlas, livres, revues), on peut relever : pas assez clairs, non interactifs, encombrants, trop théoriques, assez éloignés de la pratique, non maniables, rébarbatifs, on peut ne rien retenir. DISCUSSION Il ressort de cette étude que l’apprentissage de l’EEG intéresse principalement les praticiens novices c’est à dire les internes en neurologie qui représentent 76 % des sujets interrogés. La majorité des apprenants n’avait jamais manipulé un appareil d’EEG (9 sur 17). On imagine que ces apprenants avaient pleine conscience de leur insuffisance en la matière. La motivation individuelle intrinsèque est un facteur essentiel dans le processus d’apprentissage. Tous les apprenants inscrits sont très motivés ; cette motivation se comprend aisément, car comme le souligne R. Viau qui a conceptualisé la dynamique motivationnelle, la motivation est influencée par l’image de soi (la perception qu’un étudiant possède de sa capacité à atteindre la compétence), par la valeur attribuée à l’activité et le sentiment d’exercer un contrôle sur cette activité (contrôlabilité de la tâche) [12]. Ces sources de motivation des apprenants sont donc présentes et doivent servir de socle pour l’acquisition d’une compétence en interprétation d’EEG. En outre, la motivation extrinsèque s’avère importante dans notre étude. 11 apprenants estiment que la maîtrise de l’EEG est importante pour leur pratique future. Par conséquent l’apprentissage de l’EEG devient pour eux un besoin impératif de formation personnelle. Quant à la technique d’apprentissage de l’EEG, la majorité des apprenants a opté pour une technique combinant l’apprentissage des aspects théoriques dans les référentiels classiques (livres et atlas), et la mise en application en travaillant sur un appareil d’EEG. Il est étonnant de penser que cette approche, utilisée pour l’apprentissage de l’EEG et adoptée par la majorité des apprenants de la promotion, avait déjà été préconisée par Jan Amos Komensky dit Comenius depuis le XIIIème siècle. On trouve dans la théorie de Comenius une notion de parallélisme ou d’harmonie correspondante plus que de filiation entre la fonction ou organes cognitifs (imens, cerebium, ratio) et les activités proprement dites (manus, operatus, artes). Mais sitôt sur le terrain didactique, Comenius redresse les perspectives et affirme sans cesse le primat de l’action : « les artisans ne retiennent pas leurs apprentis sur des théories, ils les mettent bientôt à l’ouvrage pour qu’ils apprennent à forger en forgeant, à sculpter en sculptant, à peindre en peignant, à sauter en sautant, que dans les écoles on apprenne donc à écrire en écrivant, à parler en parlant, à chanter en chantant, à raisonner en raisonnant, etc… De telle sorte que les écoles ne soient que des ateliers où l’on besogne avec ardeur ». Ainsi tous éprouveront enfin par une pratique heureuse, la vérité de ce proverbe. Fabricando Fabricamur [5]. La majorité des apprenants utilise les CD-Rom traitant de l’EEG. Les apprenants expliquent ce comportement par le fait que l’apprentissage de l’EEG, de par sa complexité, exige une reconnaissance visuelle des graphoéléments. Aussi le CD-Rom peut ici être un outil pédagogique efficace s’il est utilisé à bon escient. L’apprentissage est donc visuel et fait appel aux 3 types de connaissances distinguées par Marzaro et al [8]. – Les connaissances déclaratives (« quoi ? ») : elles correspondent aux connaissances théoriques, statiques : ce sont ici les connaissances purement neurophysiologiques, cliniques ou même techniques : la description des générateurs corticaux, la connaissance des anomalies des EEG dans les grands cadres pathologiques, la connaissance des caractéristiques des amplificateurs utilisés et des techniques de filtrage…. S’il est vrai que les apprenants à l’unanimité reconnaissent l’intérêt du CD-Rom dans l’apprentissage de l’EEG, ils reconnaissent aussi que cet outil doit être un complément des outils déjà existant (livre, atlas). Pour atteindre son objectif, c’est-à-dire favoriser le processus d’apprentissage, le CD-Rom se doit, selon Rhéaume [9], de répondre au critère d’utilisabilité, Défini comme « le nouveau terme pour dépasser la convivialité et tenir compte de la tâche qu’elle soit de recherche d’information, de construction ou d’apprentissage plus formel. Mais en somme, l’interface utilisable c’est celle qui permet d’accomplir efficacement une tâche avec le minimum d’efforts, avec la pente d’apprentissage la plus douce ». Les apprenants en général ont insisté sur les éléments motivants du CD-Rom par rapport aux outils traditionnels et certains ont fait référence à certains outils existants en la matière [3]. Marton [7] note dans son travail, dans un premier temps l’impact des multimédias sur la motivation de l’apprenant et mentionne dans un second temps le mécanisme d’action des multimédias sur la motivation des apprenants : c’est avant tout « en informant, en exposant la situation qui sera vécue, en la situant, en la reliant au connu de l’apprenant, en créant une expectative, en essayant d’impliquer dès le départ celui qui apprend, alors sa motivation se trouve renforcée et stimulée ». Lorsque l’apprenant construit des connaissances, c’est-à-dire ajoute des informations à ses connaissances antérieures, il peut, dans les situations d’apprentissage multimédia impliquant les mots et les images, construire trois types de connexions de base entre les connaissances nouvelles à acquérir et ses connaissances antérieures : – Le premier type implique la construction des connexions représentationnelles entre l’information verbale, qui est représentée par le système multimédia, et la représentation visuelle de cette information, telle que se la construit l’apprenant. Les objectifs de la formation étant de permettre l’acquisition d’une compétence professionnelle en EEG, il est donc fondamental que les moyens d’évaluation correspondent exactement aux objectifs fixés par les enseignants. Aussi, l’évaluation doit tenir compte des connaissances acquises au cours des stages, ce qui encouragera certainement les apprenants à user d’outils modernes pour construire leur connaissance. Ainsi, si l’apprenant moyen apprend par l’enseignant que telle évaluation est basée sur une restitution simple mais fidèle des notions enseignées, il ne fera pas de lui-même l’effort de structurer ses connaissances, il privilégiera la mémorisation simple. En revanche, s’il est averti que l’évaluation portera sur sa capacité de faire des synthèses, de créer des liens entre diverses parties de la matière, de faire des comparaisons, il s’astreindra à la faire ou au moins, essaiera de mémoriser les liens faits, ce qui représente déjà un progrès par rapport aux compétences que l’on attend de lui. Un troisième niveau est de tester non pas ses connaissances telles quelles, mais comment il les utilise, ce qui représente une évaluation orientée plus vers le savoir-faire que vers le savoir lui-même. Il faut toutefois reconnaître que notre enquête était limitée à l’évaluation de l’interprétation de l’EEG et s’adressait à une majorité d’apprenants qui n’avaient aucune expérience de l’EEG. L’apprentissage de la technique de l’enregistrement EEG n’a pas été pris en compte. Or pour une bonne pratique de ce type d’exploration fonctionnelle du cerveau, savoir enregistrer un EEG doit faire parti de la formation. CONCLUSION Comme le soulignait Carl [2], « les connaissances qui peuvent influencer le comportement d’un individu sont celles qu’il découvre lui même et qu’il s’approprie ». Nous pensons que pour développer une compétence professionnelle chez les apprenants en EEG, les formateurs devront développer des aspects centrés sur l’apprenant, c’est-à-dire mettre l’accent sur le processus d’auto apprentissage. Il ressort de cette étude que les nouveaux outils pédagogiques tels que les CD-Rom peuvent contribuer à accélérer le processus d’apprentissage. Afin de permettre aux apprenants d’user de ces outils, l’évaluation devra être formative en attribuant une valeur aux connaissances acquises au cours du stage. Tableau I : Répartition de la population d’apprenant selon leur spécialité d’origine
Tableau II : Motivation des apprenants
Tableau III : Niveau de compétence en EEG des apprenants au début de la formation
Tableau IV : Avis général sur l’efficacité des outils classiques (livres, atlas, revue) d’apprentissage
Tableau V : Méthode d’apprentissage de l’EEG
Tableau VI : Avis des apprenants sur la technique appropriée d’apprentissage de l’EEG
Tableau VII : Avantages et inconvénients du multimédia selon les apprenants
REFERENCES
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