CASE REPORT / CAS CLINIQUE
SYNDROME DE MC DOWALL
THE MC DOWALL SYNDROME
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RESUME Le syndrome de MC DOWALL est une maladie rare neuro-dermatologique associant un cutis verticis gyrata, un retard mental, une microcéphalie et parfois une épilepsie précoce et un syndrome tétrapyramidal. Le cutis verticis gyrata est caractérisé par des plis et des sillons du cuir chevelu, ayant un aspect cérébriforme, le plus souvent cachés par la chevelure. C’est une affection souvent méconnue, d’où l’intérêt d’examiner systématiquement le cuir chevelu chez tout malade présentant une épilepsie associée à un retard mental. Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 17 ans présentant un syndrome de MC DOWALL avec retard mental, microcéphalie, épilepsie généralisée tardive, syndrome tétrapyramidale et un cutis verticis gyrata. L’IRM cérébrale a montré des anomalies de la substance blanche.Il n’y avait pas d’anomalies thyroïdiennes. Mots-clés: syndrome de MC DOWALL, cutis verticis gyrata, retard mental, épilepsie. ABSTRACT The Mc Dowal syndrome is a very rare neuro-dermatological disease associating a gyrata verticis cutis, mental retardation, a mycrocyphaly and sometimes an early epilepsy and a tetrapyramidal syndrome. The gyrata verticis cutis is often characterized by scalp folds and furrows, having a cerebriforme aspect often hidden by the hair. It is a disease often unknown. Hence, it is very significant to examine systematically the scalp of any patient presenting epilepsy associated with mental retardation. Key words: Mc Dowal syndrome, gyrata verticis cutis, mental retardation, epilepsy. INTRODUCTION Le CVG est caractérisé par des plis et des sillons du cuir chevelu, ayant un aspect cerebriforme ne s’effacent ni à la pression ni à la traction, siégeant essentiellement au niveau du sommet et au niveau occipital. Deux types de CVG ont été rapporté dans la littérature (8) : La forme essentielle d’origine génétique, ou syndrome de MC DOWALL, dont le début d’apparition est typiquement après la puberté, les plis sont habituellement symétriques et l’étude anatomo-pathologique du cuir chevelu peut être normale ou contenir un tissu conjonctif épaissi avec hyperplasie des structures annexes. La forme secondaire est toujours associée à une maladie sous-jacente : eczéma, psoriasis, noevus mélanocytaire, amylose, syphilis, myxoedème, syndrome Ehlers-Danlos, nigricans de l’acanthosis, Acromegalie, pachyodermoperiostosis ou autre (4). Les plies dans ce cas sont plus asymétrique et peuvent paraître à tout âge. Appelé également syndrome d’Akesson, le syndrome de MC DOWALL est une maladie rare neuro-dermatologique associant un cutis verticis gyrata et un retard mental. La prévalence de cette maladie est estimée à 1 pour 100 000 garçons et 2,6 pour 10 millions de filles (6). Nous rapportons le cas d’un patient présentant un syndrome de MC DOWALL avec épilepsie tardive et anomalies de la substance blanche à l’IRM. OBSERVATION CLINIQUE Il s’agit d’un patient âgé de 17 ans, ayant comme antécédents pathologiques : un retard mental et une consanguinité de 3éme degré. L’examen général a mis en évidence une microcéphalie et un aspect particulier du cuir chevelu caractérisé par des plis et des sillons parallèles ne s’effaçant ni à la pression ni à la traction et siégeant au niveau du sommet (Fig.n°1). DISCUSSION Le diagnostic du syndrome de MC DOWALL repose sur l’association de cutis verticis gyrata, retard mental (10), microcéphalie et parfois une épilepsie et un syndrome tétrapyramidal (1,8). L’association à une cryptorchidie, à une agénésie thyroïdienne ou bien à des anomalies ophtalmologiques est possible (6,7). L’IRM montre selon les patients une atrophie corticale ou sous-corticale avec ventriculomégalie, ou une polymicrogyrie. Des sites fragiles ont été mis en évidence chez quelques patients, sur les chromosomes X, 9, 10 et 12. La plupart des autres cas décrits étaient sporadiques et semblent compatibles avec une hérédité de type autosomique récessive (9,11). Le cas que nous rapportons présente plusieurs particularités par rapport à ceux décrits dans la littérature : L’apparition des crises épileptiques chez notre patient est tardive alors que dans les cas rapportés elle est précoce souvent à la période néonatale (2). Quelques enfants avec Lennox-Gastaut, et deux autres patients présentant des crises épileptiques partielles secondairement généralisées débutant dés la période néonatale ont été publiés (3,11). En plus des aspects habituellement retrouvés a l’IRM, notamment l’atrophie corticale ou sous-corticale avec ventriculomégalie, et la polymicrogyrie (5,2,11). D’autres lésions ont été retrouvées chez notre patient avec des anomalies de la substance blanche sous-jacente suggérant un mécanisme vasculaire impliqué dans la physiopathologie de cette maladie. Les crises épileptiques au cours du syndrome de MC DOWALL sont souvent pharmaco résistantes (11), ce caractère n’a pas été observé chez notre patient qui a bien évolué sous trithérapie : carbamazépine 1000 mg/jour, phénobarbital 150 mg/jour et benzodiazépine 15mg/jour, avec régression totale des crises. Devant des crises épileptiques associées à un retard mental, l’examen du cuir chevelu doit être systématique à la recherche de lésions spécifiques orientant vers le syndrome de MC DOWALL.
REFERENCES
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