AJNS
CONGRES, FINANCES ET FORMATION (fr)

Pour tout scientifique, assister et participer régulièrement à des congrès est une démarche obligatoire. Penser et affirmer le contraire peut -être considéré comme étant une provocation, un non-sens, voire une absurdité Toutefois, dans l’espace Sud qui nous intéresse, se rendre à un congrès relève assurément du parcours du combattant compte tenu de l’absence drastique de moyen financier. Il en est de même lorsque l’on a la charge d’organiser un congrès.

Dans le premier cas, le plus courant, il faut assurer les frais de transport, se loger, se restaurer, payer les frais d’inscription, participer au programme « social » …. Les « labos » rechignent à prendre en charge tout ou parti des frais compte tenu de l’absence de retour sur investissement. L’Etat intervient peu compte tenu de son asphyxie financière. Le constat est ainsi facile : les dépenses vont bien au-delà des ressources financières de tout praticien du Sud dont on sait que le revenu mensuel dans le meilleur des cas n’excède pas 500$.

En conséquence, la validité de l’axiome émis en introduction mérite d’être abordée. Avec sérénité. Le dogme de l’impératif d’une formation médicale continue ne saurait être remis en cause si l’on veut rester dans la dynamique de l’excellence professionnelle. Mais il faut affronter l’obstacle financier dont on sait que le combat est perdu d’avance, les ressources financières faisant défaut.
Les solutions ne sont pas évidentes et la problématique peut ainsi se résumer à :  » ne pas y aller » ou « y aller » La seconde option suppose de lourds sacrifices et le dilemme est cruel tant les conséquences financières peuvent avoir des répercussions délétères sur la survie familiale. L’interrogation peut ainsi devenir existentielle, en paraphrasant le célèbre' »être ou ne pas être ».

Quelques suggestions peuvent être formulées. Les conférences pourraient être filmées et produites gratuitement sur Internet. Des CD-rom offerts aux différents départements des facultés du Sud, retransmettant les communications, seraient accessibles facilement à tout un chacun. Les conférenciers pourraient aller à la rencontre des confrères qui en feraient la demande avec sur place le gîte et le couvert qui seraient offerts. Les bénéfices pédagogiques seraient amplement significatifs si l’on considère le temps d’enseignement délivré allant au – delà des classiques 5 – 10 mn de communications imposées lors des congrès. Des téléconférences pourraient être également retransmises en direct. Des bourses pour des séjours de courte durée dans des centres d’expertise afin d’acquérir une formation spécifique seraient d’une indéniable utilité. La combinaison de ces différents moyens aiderait à échanger et à partager le savoir scientifique dont on sait qu’il n’est l’exclusivité de personne car étant le bien commun de l’humanité.

Gilbert Dechambenoit

CONFERENCES, FUNDING AND TRAINING (en)

For any scientist or professional, regular participation in conferences or congresses is mandatory. To think or say otherwise is to sound provocative, nonsensical or even absurd. However, in the South, the area of the world of concern to us, attending a conference is rather like running an obstacle course, on account of the drastic lack of funding for such activities. Organizing a conference is just as difficult.

In the first, more usual, occurrence, travel, bed and board, registration fees, socializing have all to be paid for. Corporations (“labs”) are unenthusiastic about picking up any or all of these costs, because no returns can be expected on the investment. Governments do very little, because they often find themselves, financially, in intensive care. So, the conclusion : the expenditure required far exceeds the resources available to the typical practitioner from the South, whose monthly income, in the best of cases, is not over $ 500.

Thus, whether our introductory axiom is all that valid deserves to be considered. Calmly. It is indeed absolutely necessary for professionals, scientists and science workers to have and take advantage of continuing medical training opportunities, if they want to remain in the mainstream of professional excellence. The financial challenge has to be faced, though the battle on that front be already lost, since there are no funds available.

Unfortunately, there are no pat solutions, and the problem may be stated thus : “to go” or “not to go”. The first option implies heavy sacrifices. The possible effects of its financial consequences on family survival are so deleterious that the dilemma is a cruel one. The matter may even get to an almost existential stage, something like the famous “to be or not to be”.

Here are some suggestions: Conferences could be filmed and reproduced free of charge on the internet. CD-roms could be used, in particular those given to medical schools in the South; they would be accessible and affordable for everybody. Conference speakers could agree to give a repeat conference for colleagues who requested one and would, in exchange, be housed and fed. The educational benefits of this would be considerable, if one considers the teaching time devoted by the colleague, that would be much more than the standard 5-10 minutes granted a speaker at a conference or congress. Live teleconferencing could be used. Also, short-term grants providing specific training in a quality establishment would be undeniably useful A combination of all these means is certain to promote scientific exchanges and information sharing, since science, as we know, is nobody’s preserve, but the property of mankind.

Gilbert Dechambenoit

BOURSE D’ETUDE, DE RECHERCHE ET D’ACTION EN EPILEPTOLOGIE EN ZONE DE SOLIDARITE DES PAYS FRANCOPHONES DU SUD

BOURSE 2003 : 10.000 Euros

APPEL D’OFFRES

La Ligue Française Contre l’Epilepsie en partenariat avec les laboratoires Sanofi-Synthelabo, GSK, UCB et Pfizer, met à la disposition d’un médecin ( de moins de 40 ans ) ou d’une équipe de soins en épileptologie oeuvrant en zone de solidarité des pays francophones du sud une bourse de 10.000 Euros. Le montant de cette bourse est destiné à soutenir un projet réalisable sur deux ans portant sur une étude de recherche fondamentale ou clinique, une action médicosociale locale concernant le domaine de l’épilepsie et pouvant comporter un plan de formation.

DOSSIER DE CANDIDATURE

Il doit comporter obligatoirement les pièces suivantes :
– Une demande de candidature.
– Un curriculum du candidat ou l’organigramme de l’équipe de soins. En précisant la situation administrative.
– Les coordonnées du candidat ou de l’équipe : adresse postale, téléphone, télécopie.
– L’adresse couriel ( internet ) du candidat ou une adresse où il puisse être joint.
– Le résumé du projet définissant en 10 lignes le(s) objectifs(s)poursuivis ,en 2 pages l’état actuel du sujet avec les références essentielles et le protocole, en 2 ou 3 pages le projet.
– Une lettre du responsable de la (principale) structure institutionnelle dans ou avec laquelle doit se dérouler le projet.
– L’estimation du coût financier et des possibilités de cofinancement.
Le dossier complet doit être adresser en 7 exemplaires avant le 15 Octobre 2003
Au responsable du comité Francophonie / PVD de la LFCE :

Pr. Michel Baldy-Moulinier

Comité Francophonie/PVD de la LFCE

Service d’Explorations Neurologiques et Epileptologie Hôpital Gui de Chauliac

34295 MONTPELLIER CEDEX 5. France

ATTRIBUTION et REGLEMENT

Les candidatures seront sélectionnées par un jury composé de 7 membres (Présidente de la LFCE,2 membres du comité Francophonie/PVD de la LFCE,2 personnalités résidant dans un pays francophones du Sud, un membre du comité social et le responsable des Relations Internationales de la LFCE). Des questions peuvent être posées par le jury par internet. Le lauréat s’engage à communiquer à mi-parcours un état d’avancement du projet et à présenter le résultat du travail à la fin de la 2éme année au cours des JFE de la LFCE. Le montant de la bourse est versé en deux fois : 65OO euros à l’attribution,3500 à mi-parcours.

Renseignements par internet : m-baldy_moulinier(at)chu-montpellier.fr

LE GRAND AGE EN AFRIQUE

RESUME

Introduction

Les personnes âgées devraient prendre un proportion de plus en plus importante dans les populations Africaines, grâce aux résultats des différentes politiques de santé en vigueur dans plusieurs pays du Continent. La connaissance de facteurs déterminant une bonne santé physique et mentale des personnes âgées en Afrique, permettra sans nulle doute une prise en charge médico-sociale adéquate des personnes âgées.

Objectifs

Les objectifs de ce travail étaient de déterminer les caractéristiques démographiques des personnes âgées en Afrique, de dresser un bilan de santé physique et psychologique, et tenter de décrire les facteurs déterminants dans le maintien d’une bonne santé de cette population.

Méthodes

Nous avons mené une enquête transversale dans huit pays Africains chez des personnes âgées de plus de 80 ans. Le recueil des données a été réalisé par un questionnaire standardisé avec plusieurs échelles validées, recherchant évaluer les aspects socio-démographiques, les capacités physiques et mentales, les problèmes de santé et d’éventuels facteurs entrant dans le processus de longévité en Afrique.

Résultats

Ce travail a permis de montrer que les résultats sont globalement bons pour les variables concernant l’état général, le statut mental, l’évaluation de la personnalité du sujet selon l’entourage, le contrôle manuel et la posture, leur comportement pendant la journée et leur humeur. Ils sont moyens pour les variables suivantes : l’activité quotidienne, l’aptitude instrumentale, leur comportement nocturne et la satisfaction par rapport à leur vie antérieure. Ils sont faibles pour les aptitudes physiques. Les affections de pronostic sévère nécessitant une prise en charge lourde sont très rares. Les personnes âgées ne donnent pas de « recettes » particulières pour obtenir une telle longévité en Afrique, mais conseillent certains comportements et modes de vie qui peuvent contribuer à un bon équilibre social, physique et mental et de ce fait aider à vieillir.

Mots clés : Grand Age, Afrique


ABSTRACT

Background

The results of many public health programs carried out in many countries of the African continent have shown that the proportion of the elderly population within the African population will increase. Knowing the factors which will contribute to a better physical and mental health among the elderly , would certainly enable a medical and social care of this population.

Objective

The aims of this study were to determine the demographic and clinical characteristics, to draw up a physical and mental status of elderly in Africa and also to describe the determining factors in order to preserve better health in this population.

Methods

A cross-sectional study was carried out in eight African countries among over 80-year-old subjects. Data was collected using standardized methods in all countries. As a result, information on socio-demographic characteristics, physical and mental capacity, health issues were obtained.

Results

Analysis of the results showed that the general status of health, the mental status, the personality, the hand coordination and posture, the daily behavior and the humor were preserved overall. Activities of daily living, instrument aptitude, nocturnal behavior and sense of achievement in life were moderately preserved, where physical aptitude was poorly preserved. Severe diseases with poor outcome requiring heavy nursing care were very rare. Behavioral and lifestyle factors may contribute to a reasonable social, physical and mental health and extend life expectation in Africa.

Keywords: Avanced age, Africa

INTRODUCTION

La répartition démographique en Afrique est caractérisée par la prédominance des jeunes de moins de vingt ans : 50 à 60 % de la population. C’est la traduction d’une fécondité élevée et d’une espérance de vie encore basse : estimée entre 45 et 50 ans. Dans plusieurs pays du continent des politiques de soins de santé primaire ont été mises en place depuis longtemps. Elles s’appuient sur des programmes ciblant les maladies transmissibles en général celles de l’enfance en particulier, les femmes enceintes ou en état de procréer, la lutte contre les facteurs de risque cardio-vasculaires ou la promotion d’une bonne santé hygiène de vie individuelle et collective. Ces efforts auront comme résultats à long terme l’augmentation de l’espérance de vie et un vieillissement de plus en plus important de la population.

La connaissance des aspects socioculturels du grand âge et des facteurs déterminant une bonne santé physique et mentale des personnes âgées contribuera sans nulle doute à une prise en charge médico-sociale adéquate de cette population.

Notre travail se fixe comme objectif de déterminer les caractéristiques démographiques des personnes âgées en Afrique, de dresser un bilan de santé physique et psychologique et tenter de décrire les facteurs déterminants dans le maintien d’une bonne santé de cette population.

METHODOLOGIE

Il s’agit d’une étude réalisée dans huit pays africains et dont les résultats ont été colligés à l’Institut d’Epidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale (IENT) de la Faculté de Médecine de Limoges en France avec le soutien de la Fondation IPSEN (Institut de Produits de Synthèse et d’Extraction Naturelle). Ont participé à cette enquête transversale: le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Togo et la Tunisie. L’âge minimum d’inclusion dans l’enquête était 80 ans. Cette enquête s’est déroulée de Janvier 1991 à Juillet 1994. Nous avons utilisé un questionnaire standardisé préalablement testé et validé qui est celui déjà utilisé par la Fondation IPSEN dans l’étude française intitulée : « A la recherche du secret des centenaires » [1]. La sélection des sujets a été effectuée de manière aléatoire par contact à plusieurs niveaux: des sujets âgés ont été présentés par leur entourage qui avait eu connaissance de l’enquête; certains médecins ont mis en contact leurs patients âgés avec les enquêteurs et d’autres ont été repérés en consultant les documents de la caisse des retraités, la liste des baptêmes d’églises ou des associations des personnes du troisième âge. Après un premier contact un rendez-vous était pris avec le sujet. Le questionnaire était alors rempli lors d’un entretien direct avec la personne concernée assistée d’un proche parent. Les variables testées étaient :
– l’état général (E T A G) : regroupe les items suivants : le poids, la taille, la latéralité, le port ou non d’une prothèse, d’un dentier, d’une canne ou d’un appareil auditif; la tension artérielle et les habitudes de vie (alcool, tabac).
– l’aptitude aux activités quotidiennes (AD L) [7] : renseigne sur la capacité sans aide à exécuter certaines activités comme manger, s’habiller, faire sa toilette.
– l’aptitude aux activités instrumentales (I A D L) : explore l’indépendance du sujet à faire de façon autonome le ménage, les courses, la cuisine ou la lessive.
– la mobilité et le déplacement (TOTAL MOB) : teste la capacité de marcher 500 mètres à pieds sans difficulté, les possibilités de sortie de la chambre ou de la maison la semaine qui a précédé l’enquête, l’aptitude à prendre les transports en commun.
– le statut mental (PFEIFFER) : explore la mémoire par le questionnaire  »Short Portable Mental Status ». Les questions sont très courtes et simples : préciser la date du jour, le jour de la semaine, le nom de l’endroit où il se trouve, son âge, son adresse, sa date de naissance, nom de jeune fille de sa mère, nom de l’actuel chef de l’état et de son prédécesseur. On lui demande également de compter à l’envers à partir de 20.
– la satisfaction de la vie (NEUGARTEN ) : détermine l’appréciation des personnes âgées de leur vie: ont-ils ont été heureux ou plutôt tristes ?; ont-ils obtenu ce qu’ils attendaient de la vie ? Comment jugent-ils leur vie actuellement par rapport au passé ?
– la personnalité du sujet âgé selon l’entourage (E V A PRO) : le comportement est alors vu par l’entourage : le sujet est-il plutôt calme ou agressif ? Communicatif ou renfermé sur lui-même ? Détendu ou toujours crispé ?
– le comportement diurne (E C A E) : réclame t-il beaucoup d’attention de la part de son entourage ?, gène t-il la vie sociale ?, quel est son comportement par rapport aux visiteurs
– le comportement nocturne (E C A A): le sommeil est-il correct ?, s’agite t-il la nuit ?, présente t-il des hallucinations visuelles ou auditives ?
– l’aptitude physique (N A G I): le sujet est-il grabataire ou non ? Est-il capable de monter les escaliers ? De s’accroupir ? De porter une charge de 5 kg ?
– le contrôle de la main et la posture pendant la marche (E C A B): quel est la position de la tête lors de la marche ? Marche t-il les pieds écartés en les traînant ? Ou en les tapant ? Quel est l’aspect de l’abdomen, du dos et des épaules ? Est t-il capable d’attraper les objets dans la main entre le pouce et les autres doigts?, de réaliser des gestes simples avec la main ?
– l’humeur globale (HUMGLOB) : est il souvent triste ou jovial ? porte t-il un intérêt pour la vie familiale et sociale ? ou est il indifférent ?
Quelques spécificités du déroulement de l’enquête dans certains pays doivent être signalées :
– au Togo : elle a concerné seulement 2 régions : la région maritime et le Kloto.
– au Bénin : le choix des villes a été fait selon plusieurs critères: les villes à forte imprégnation historique pour évaluer (par rapport à des repères) et valider l’âge des personnes; les villes dont l’accessibilité aux personnes âgées était facile; celles situées non loin d’un centre médical où certains examens complémentaires pouvaient être réalisés et les villes représentatives des six départements du pays.
– Au Burkina-Faso : elle a été réalisée par les médecins responsables des formations sanitaires qui ont reçu une formation à cet effet. La technique utilisée était l’échantillonnage en grappe à deux degrés: la liste cumulative des populations des 300 départements a été préparée par la méthode des effectifs cumulés, 30 départements ont été choisis au premier degré. Dans chaque département un village a été tiré au sort et une grappe de 8 personnes a été retenue. Si cet effectif n’était pas obtenu, le village le plus proche a été visité.
– en Tunisie : c’est à Kélibia, une région située au Nord du pays que l’enquête a été réalisée. Il s’agit d’une presqu’île où le niveau de vie correspond au niveau moyen du pays.

L’analyse descriptive des variables quantitatives est réalisée sous la forme moyenne  écart type et celle des variables qualitatives sont la forme de fréquence (%). La comparaison de moyennes s’est effectuée par des tests « t » de STUDENT ou par des analyses de variances s’il existait plus de deux groupes à comparer. La comparaison de fréquences a été réalisée par des tests du chi 2 ou des tests exacts de FISCHER. Les corrélations entre deux variables quantitatives ont été évaluées par le calcul d’un coefficient de corrélation linéaire. Le seuil de significativité choisi pour l’ensemble des analyses statistiques était de 0,05. Nous avons comparés les différentes variables selon les pays participants à l’enquête. Pour les mêmes tranches d’âge, les résultats ont été comparés entre les hommes et les femmes. Les moyennes des performances des personnes âgés Africains ont été comparés à celles des Français [1].

RESULTATS

Au total 470 personnes ont été inclus dans cette enquête et se répartissaient en 257 hommes (54%) et 213 femmes (45%).
Le tableau I montre la répartition des effectifs par pays.
La répartition des effectifs selon les tranches d’âges est représentée par la Figure I.

Sur le plan matrimonial : il a été signalé l’existence de femmes qui n’ont jamais été mariées; ce qui n’a pas été noté chez les hommes et les veuves sont plus nombreuses que les veufs.
Les résultats statistiques des moyennes africaines pour les variables testées sont résumés dans le Tableau II.
A partir de ces résultats on peut tenter de dégager un profil des personnes âgées africaines :
L’état général (ETAG) est jugé bon dans 58% des cas et il est globalement meilleur chez les hommes que chez les femmes. Les sujets sont capables de s’habiller, de faire leur toilette sans être trop aidés. La conservation des activités instrumentales (IADL) est plus marquée chez les femmes. La mobilité et le déplacement (TOTALMOB) sont bons avec une possibilité de faire une marche à 500 m sans aide dans 50 à 60 % des cas selon les pays et parmi eux une grande partie (45% des femmes et 61% des hommes) peuvent encore prendre les transports en commun.

Sur le plan psycho-comportemental, l’exploration de la mémoire est en général satisfaisante, les opérations mentales se réalisent sans trop de difficultés. Les troubles de la mémoire signalés sont à type d’oubli bénin ou de confusion. La satisfaction de la vie (NEUGARTEN) est de façon générale plus élevée chez les hommes. Les sujets interrogés se déclarent rarement insatisfaits de la qualité de leur vie, la majorité estimant avoir eu plus de bons moments dans leur vie que la plupart des gens qu’ils ont connus et avoir obtenu une bonne partie de ce qu’ils espéraient avoir dans leur vie. S’agissant de leur personnalité selon l’entourage (EVAPRO), les personnes âgées africaines seraient en général détendues, communicatives, tolérantes et optimistes. Ces qualificatifs ont été relevés par tous les enquêteurs aussi bien chez les hommes que les femmes. L’aptitude physique (NAGI) est moyenne dans l’ensemble. Elle est nettement meilleure chez les hommes. Selon les pays : 38 à 50 % des hommes contre 10 à 37 % des femmes peuvent monter facilement 10 marches d’escalier et 40 à 55 % des hommes contre 10 à 20 % des femmes sont capables de porter une charge de 5 Kg. 80 % des sujets peuvent suivre facilement une conversation, 40% peuvent reconnaître une personne qui avance vers eux et 35 à 40 % lisent facilement un journal ou regardent la télévision. Les hommes réclament plus d’attention dans la journée de la part de leur entourage que les femmes, mais le comportement général diurne est convenable. Le comportement nocturne (ECAA) est caractérisé par un sommeil jugé correct, rarement agité avec intervalles bruyants. Concernant le contrôle manuel et la posture à la marche (ECAB), les sujets arrivent à tenir les objets des deux mains et à utiliser des clés pour ouvrir et fermer. L’aspect de dos courbé et d’épaules tombantes en avant est très souvent noté. La bonne humeur des personnes âgées africaines a été relevée par tous les enquêteurs (HUMEGLOB).

Le bilan médical s’est révélé bon dans l’ensemble. Les affections les plus retrouvées par les médecins enquêteurs sont l’arthrose, l’hypertension artérielle, la cataracte ou l’adénome de la prostate chez les hommes.

La comparaison des résultats entre les huit pays africains a permis de constater que le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Togo avaient les meilleurs résultats dans un grand nombre de variables; la Tunisie possédait un très bon score pour : le NEUGARTEN et l’ADL. On note par ailleurs que les hommes ont un meilleur score que les femmes pour plusieurs variables : ETAG, ADL, TOTALMOB, NAGI, PFEIFFER et NEUGARTEN. La comparaison de cette étude avec celle réalisée en France [1], a permis de constater que les Africains ont de meilleurs résultats pour les variables: IADL, ADL, TOTALMOB, PFEIFFER, NAGI, HUMGLOB. Les Français ont un meilleur score pour les variables : ECAE, ECAA, ECAB.

Très souvent les sujets âgés déclarent ne pas détenir de secret de longévité et ne pas avoir de « recette » particulière. Beaucoup d’entre eux pensent tout simplement qu’il faut s’en remettre à Dieu qui crée et programme la vie de chacun. Quelques conseils sont néanmoins donnés : le respect des traditions et des coutumes, une alimentation bien équilibrée sans excès, aimer le travail et le faire de façon correcte et intelligente, avoir une sexualité raisonnable, avoir beaucoup de patience et suivre strictement les recommandations des médecins.

COMMENTAIRES

Les personnes âgées représentent 1 à 2 % de la population dans beaucoup de pays africains: 1% au Bénin [5], 1 % au Burkina Faso [13], 2 % au Togo [4]. Notre étude est une enquête transversale basée sur un questionnaire standardisé (conçu par la Fondation IPSEN) préalablement testé et validé.

L’analyse des résultats nous inspirent les observations suivantes :
Sur un plan démographique, les femmes sont majoritaires dans la population âgée en Afrique. La seule exception concerne l’échantillon du Burkina Faso où seules les personnes ayant présenté un document attestant leur âge ont été retenues. Or on sait qu’en Afrique les femmes n’ont pas eu beaucoup de contact avec l’administration coloniale, à ce titre peu d’entre elles pouvaient disposer de papiers officiels. La prédominance féminine dans cette tranche de population a été retrouvée par d’autres auteurs comme KINZEL et al [10] et FRANK [6]. Plus on avance dans les tranches d’âge, plus cette prédominance devient nette. ALLARD [1] trouve 7 femmes pour 1 homme dans les centenaires en France. Quelques facteurs peuvent expliquer cette longévité relative des femmes:
– leur système endocrinien les protégerait contre certaines maladies cardio- vasculaires
– les femmes sont moins exposées à certains facteurs de risque tels que le tabac, l’abus d’alcool et de ce fait moins touchées par certaines affections ( cancers bronchiques, cirrhoses hépatiques).
– Elles sont dispensées des guerres ou de nombreux travaux pénibles voire dangereux.

De nombreux programmes sont en vigueur dans beaucoup de pays africains depuis plusieurs années et vulgarisés par l’O.M.S. et d’autres partenaires du développement telle que : la maternité sans risque, le planning familial avec espacement des grossesses, la promotion d’une bonne hygiène de vie individuelle et collective.

Ces politiques devraient avoir pour résultats à long terme une baisse de la mortalité maternelle et infantile, une augmentation de l’espérance de vie avec un vieillissement de plus en plus croissant de cette population féminine à l’instar de ce qui s’observe actuellement dans les pays développés. SOLOMONS [15] estime que l’expression de la démographie des personnes âgées est en rapport avec le niveau socio-économique de la population concernée.

La prédominance des veuves non remariées s’explique facilement par deux phénomènes :
– les hommes se remarient après le décès de leurs épouses même à un âge assez avancé, ce qui n’est pas le cas pour les femmes,
– la polygamie est très répandue dans la société africaine.
En France aussi cette prédominance est remarquée par VALLIN [16] ( 90% de veuves contre 10% de veufs).
La conservation relativement meilleure des fonctions cognitives en Afrique pourrait être en rapport avec le statut de sages des personnes âgées dans la société à forte tradition d’oralité. En effet elles servent de références, de conseillers auprès de qui on vient souvent chercher des informations sur les faits historiques. Elles sont consultées pour donner un avis sur les problèmes de la société. La répétition contribue au maintien de la fonction mnésique.

La bonne humeur constatée dans cette population en Afrique s’explique par le contact permanent avec l’entourage. Les personnes âgées sont moins isolées, plus communicatives. Les maisons de repos, les hospitalisations intempestives sont préjudiciables à une bonne santé physique et mentale des personnes âgées [12]. Compte tenu du niveau de développement des structures sanitaires, aussi bien sur le plan curatif que préventif, les affections nécessitant une lourde prise en charge ont peu de chance d’être observées à plus de 80 ans en Afrique. Les personnes âgées se déclarent dans l’ensemble en bonne santé. Les maladies décrites sont souvent bénignes. Il faut signaler la fréquence des douleurs ostéo-articulaires, en rapport avec l’arthrose et l’ostéoporose. Selon KESSENICH et al [9] l’ostéoporose serait aussi bien fréquente chez les hommes que chez les femmes.

Toute prise en charge médicale doit intégrer le patient dans son statut afin d’obtenir une meilleure adhésion [2]. Plus que toute autre chose les personnes âgées ont besoin surtout d’une prise en charge sociale comme le montre BERGMARK et al [3]. En Afrique les programmes sociaux en faveur des personnes âgées sont presque inexistants.
Dans l’état actuel des recherches, il est difficile d’identifier les facteurs qui contribuent à atteindre un grand âge en Afrique. Notons que 56 à 62 % des sujets déclarent avoir un père ou une mère ayant vécu à un âge avancé au Togo. Le caractère héréditaire du vieillissement est difficile à prouver, mais l’implication de la génétique dans ce processus fait l’objet d’un intérêt croissant de la part des chercheurs [8]. D’autres travaux tels que ceux de KNIGHT [11] mettent l’accent surtout sur des facteurs biochimiques (rôle des enzymes antioxydants, les peroxydases de Zn-Cu) en référence à la théorie de radicaux libres. PIPER et al [14] aux USA montrent l’augmentation des D- dimères plasmatiques proportionnellement à l’âge et à l’incapacité fonctionnelle des individus et ils ont montré que cette augmentation est plus importante dans la race noire.
A l’instar de ce qui s’observe dans le monde, la population africaine connaît un vieillissement de plus en plus important. Ce phénomène devrait s’accroître dans les années à venir. Cette étude a montré que cette population possède une santé physique et mentale assez bonne et qu’elle est bien entourée; occupant un rôle social très important, de ce fait elle est moins isolée et assez épanouie.

Tenant compte de la fragilité des personnes âgées, il est à souhaiter que les décideurs politiques africains envisagent la mise en œuvre de politiques sociales et sanitaires pour une meilleure prise en charge de cette population comme groupe à risque à côté d’autres tels que les enfants ou les femmes enceintes.

Remerciements
Nous remercions très sincèrement:
– Tous les médecins qui ont pris part à cette enquête sur le terrain
– La Fondation IPSEN et le « Conseil Régional du Limousin » pour leur soutien financier
– Caroline DEBROCK et Hélène AUDRY pour leur aide précieuse dans les analyses statistiques

TABLEAU I:
Répartition de l’effectif de l’étude selon le sexe et par pays.

Hommes Femmes Total Pourcentage
Bénin 21 41 62 13,2
Burkina Faso 133 30 163 34,7
Burundi 15 22 37 7,9
Côte d’Ivoire 24 26 50 10,6
Guinée 12 16 28 6,0
Mali 20 30 50 10,6
Tunisie 11 19 30 6,4
Togo 21 29 50 10,6
Total 257 213 470 100,0

TABLEAU II: Récapitulatif des moyennes et ecart-types des variables de l’échantillon de l’étude.

Variables Signification Bon Mauvais Moyennes de l’étude Ecart-type
IADL Aptitude aux activités instrumentales quotidiennes 5 10 8,6 1,8
ADL Aptitude aux activités quotidiennes 8 8 6,9 1,6
TOTALMOB Mobilité et déplacement 24 9 17,2 4,3
PFEIFFER Statut mental 0 10 3,2 2,6
NEUGARTEN satisfaction de la vie 13 0 5,0 3,2
EVAPRO Personnalité du sujet selon l’entourage 99 0 68,7 18,7
ECAE Comportement diurne 10 0 6,6 1,7
ECAA Comportement nocturne 0 9 6,4 1,6
NAGI Aptitudes physiques 4 12 8,8 2,8
ECAB Contrôle des mains, postures, marche 23 0 14,2 4,4
HUMEGLOB Humeur du sujet selon l’enquêteur 12 6 10,3 1,7
FIGURE I: Répartition de l'échantillon de l'étude selon les tranches d'âges.

FIGURE I: Répartition de l’échantillon de l’étude selon les tranches d’âges.

SIAPEM – BRAZILIAN SOFTWARE DATABASE FOR MULTIPLE SCLEROSIS RESEARCH IN TROPICAL COUNTRIES

ABSTRACT

SIAPEM is a software conceived and developed by the Group of Neuroimmunology from the Brazilian Academy of Neurology (1990/1998), affiliated with the World Federation of Neurology. SIAPEM is the protocol being used as a research tool in the multicentric study named “Projeto Atlântico Sul” (South Atlantic Project) that will allow for uniformity in data collection and analysis of MS in Latin America countries. Record standardization will render possible, for the first time, the clinical developmental profile of MS in South America, the selection of some cases for research projects with specific goals, studies of MS control-group population, and for projects where the culling of a critical number of patients depends on the cooperation of diverse centers.

SIAPEM was structured in five stages to gather clinical, epidemiological and developmental data from patients with multiple sclerosis diagnosed according to POSER criteria, plus information derived from paired controls. Running on ACCESS program, this is a software data bank that allows entries for immediate analysis of results, regardless the number of patients, with a simple and effective layout. It is a time-saving process providing a uniform approach for individual cases, featuring Windows for international standard data records regarding classification, macro- and microenvironmental factors and laboratory data. It runs on PCs and is a flexible system that may be customized to meet the user’s needs.

Keywords: Multiple Sclerosis, databasing, multicenter studies, multiple sclerosis, multiple sclerosis in South America, multiple sclerosis epidemiology, Esclerosis multiple


RESUMEN

Fundamento

« SIAPEM es un software concebido y desarrollado por el Grupo de Neuroinmunología de la Academia de Neurología de Brasil (1990/1998) que está afiliada con la Federación Mundial de Neurología.SIAPEM es el protocolo que se utiliza como una herramienta de investigación en el estudio multicéntrico que se denominó : « Proyecto Atlántico Sur » y que permitirá uniformizar la recolección de datos e investigación sobre la Esclerosis Múltiple en los países de América Latina. Esta normalización hará posible, por primera vez, el perfil de la presentación clínica de la Esclerosis Múltiple en América del Sur, la selección de algunos casos para los proyectos de investigación con metas específicas, los estudios de población casos-control de Esclerosis Múltiple , y para proyectos donde la selección de un número crítico de pacientes depende de la cooperación de centros diversos.

Métodos

SIAPEM se estructurará en cinco pasos para la recolección de los datos clínicos, epidemiológicos y de evolución de la enfermedad en los pacientes con Esclerosis Múltiple diagnosticada según el criterio de Poser, junto con información derivada de los centros asociados.

Resultados

Se utiliza con el programa ACCESS 2000, y es un banco de datos de software que permite obtener resultados en forma inmediata de los datos entrados, no importando el número de pacientes existente, con un diseño simple y práctico.

Conclusiones

Es un proceso que ahorra tiempo y permite mantener una perspectiva uniforme de los casos individuales, mientras que ofrece un ambiente Windows para procesar los datos normales internacionales con referencia a la clasificación, los factores macro-micro-medio ambientales y los datos del laboratorio. El programa se utiliza en Computadoras personales tipo PC y es un sistema flexible que puede personalizarse de manera de satisfacer las necesidades del usuario.

Keywords: esclerosis multiple en America Latina, esclerosis multiple e estudio multicéntrico, epidemiologia de la esclerosis multiple

Corresponding Author: Claudia Maria Miranda Santos

Av Pres Kennedy 999 sala 204 – Centro – Duque de Caxias

Brazil – CEP 25010 000

Claudia_Santos@yahoo.com

Presented in part at American Academy of Neurology – Annual Meeting of 2001

INTRODUCTION

At the end of the last century the gold pattern of Multiple Sclerosis studies was the development of computerized protocols [1][2][3][4]. SIAPEM – system for evaluation of protocols in multiple sclerosis [5], is the database created in Brazil and applied as the main tool of a Brazilian multicentric research, the South Atlantic Project [6], in some countries of Latin America and in collaborative studies with Spain (Malaga) and France (Limoges).

SIAPEM SYSTEM: BASIC CONCEPTS

SIAPEM is a system developed on standard databank ACCESS 2.0 software. It runs on personal microcomputers IBM-PC and compatibles, with a 4-megabyte RAM memory, an 2-gigabyte-harddisk, and a high definition color monitor. Besides the standard operating system (MS-DOS), MS-WINDOWS is also required.

SIAPEM is a database to be adopted in neurological reference centers for treatment and monitoring of patients with definite MS, according to Poser criteria [7]. Records include patients’ full name, date of birth and name of the research center. These are deemed necessary in all research centers prone to use the SIAPEM system so as to avoid multiple entries referring to the same patient. The name entry should be coupled with security measures to keep all data confidential, according to internetional rules and regulations. Confidentiality of patient’s identity is strictly maintained. Patient’s names and records will be promptly deleted when a duplication occurs. It is strongly recommended that the microcomputer that holds patients’ data should be properly protected.

SIAPEM FORMAT

General Structure

SIAPEM was structured in 5 fundamental stages that comprise, in a detailed and systematized way, information regarding the patient, his antecedents, clinical and epidemiological history, complementary investigation and clinical characteristics of attacks, analyzed according to Kurtzke’s functional systems [8]. SIAPEM database (figure 1) was designed to be used “by experienced and competent neurologists for the diagnosis of this disease” [7].

Stage 1 – Justification for the patient’s enrollment in the study (figure 2)

Stage 1, labeled GENERAL INFORMATION has an initial segment – a summaryc specifying the number of attacks, clinical evidence and findings from complementary tests directed at MS diagnosis, enough to justify patient’s enrollment. Accomplishment of this stage will entirely depend on the neurologist who, after analyzing all information at hand about that patient, defined him as definite or probable multiple sclerosis. The number and dates of previous attacks, main neurological manifestations and MS clinical course (relapsing-remitting or primary progressive) must be indicated. Terms used in SIAPEM were taken from literature [7]: Relapsing and remitting – at least a period of 1 month between attacks is demanding to define this form; Primary Progressive – since the onset, the development of MS is progressive and after a minimum of 6 months another SNC dysfunction is verified via clinical evidence (new neurological manifestations – signs or symptoms) or paraclinical evidence (demyelinating lesions of white matter on MRI, although clinically asymptomatic), thus configuring the spatial and
temporal evolution of MS. When filling in the SIAPEM protocol for patient in the progressive category, each new neurological manifestation that constitutes an attack (lasting more than 24 hours) must be entered as new attack. For progressive patients, tumors, infections and degenerative diseases must be ruled out. Tests for HTLV-I and HIV are mandatory in tropical countries.
Skin color, eyes color and birthplace of the probing patient, their family antecedents (including great-grandparents) are recorded. The methodology used was the same as utilized by Brazilian Institute of Geography and Statistics for the skin color survey census: basic colors (for pure types): white (Caucasian), black, yellow (oriental), red (American indian) and mulattos (in all shades and combinations). Eyes colors: blue, green, light or dark brown. Birthplace: city, region or country.

Personal antecedents consist of data referring to: infections, vaccinations, head or spine traumas; pathological antecedents focuses on the presence of other immune, vascular or rheumatic diseases; family antecedents records the occurrence of cases of MS within the family. Patient’s enrollment in the protocol is completed by the assessment of the current neurologic status including a specialized neuro-ophthalmological examination (figure 3). Such data will be the basis for grading the patient at the minimal record of disabillity [9] by functional systems (FS), expanded disability status scale (EDSS) and IFMS.

Stage 2 -Information about previous attacks (figure 4)

Analysis of each previous attack consists of: prior events (infectious diseases, pregnancies, surgeries, etc) within a period of 3 months before; nonspecific symptoms (fatigue, headache, etc); and neurological manifestations observed during the attack (according to the functional systems). Individual limbs must be specified when appropriate in the various functional systems (FS). Whenever possible, is required to fulfill the functional systems scale. Any manifestation not covered by the FS scale should be included in the item – Others (FS-O). Information source may be collected from clinical history or previous medical records. Under neurological manifestations of previous attacks, new and old signs and symptoms must be entered, the latter consisting of recurrences of a new attack. In the case of different degrees of dysfunction within a given attack, select the worst, for example: the patient was monoplegic at onset but became tetraplegic, enter tetraplegia as the pyramidal manifestation for that attack.

Stage 3 – Information about attacks after enrollment in the study

After the patient’s enrollment in the study each subsequent attack must be separately entered in the SIAPEM. These data include type of therapy indicated, type of onset (acute, subacute or insidious), indication of the preceding events, nonspecific symptoms, transitory symptoms with less-than-24-hour duration, the neurological manifestations of the attack by means of Functional Systems (FS), clinical history and all clinical evidence. Information on complementary investigation and treatment are also included.

Stage 4 – Periodic neurological assessment (figure 5)

Periodic checking of the patient, at least once a year, follows the same guideline described in the enrollment stage: analysis of alterations through the minimal record of disability.

Stage 5 – Information about paired controls (figure 6)

The same questionnaire about risk factors is applied for paired controls: individuals with the same birthplace, gender, skin color and same place of residence up to adolescence. Relatives are not accepted for that purpose, being ideal a neighbor or schoolmate with no neurological manifestation attributable to a primary central demyelinating disease.

CONCLUSIONS

SIAPEM was released in final version in 1995 . It is written in Portuguese and applied in the South Atlantic Project. Demographic, clinical and laboratorial information on 602 MS patients (1/3, mullatos or blacks) were collected according to a unique methodology since 1998 [6]. It is one of the most complete and reliable files on the natural history of the MS in Brazilians, a population derived from a tropical area and highly endowed with miscegenation. The well spread and well-known relationship between MS and geographical latitude is being put aside. Nowadays, the ethnic background of the studied population has been emphasized [10][11]. SIAPEM was a vital tool to the MS studies in tropical areas because it supplied parameters in order to minimize the misdiagnosis and drove to a better selection of the studied population. The data base focuses the accuracy of the diagnosis, propitiates the study of the frequency and severity of the attacks and opens the possibility of development of case-controls and prospective studies. Some deficiencies of SIAPEM were noted [12]: not to be available for the internet; page-topage design; to describe previous and subsequent attacks in different ways hiding analysis and to be more descriptive than analytical system. The SIAPEM new version , already under development, will focus on these points. SIAPEM can be understood as a very important database to be employed in the study of multiple sclerosis in tropical countries.

Agradecimiento
We sincerely thank to Mrs. Magdalena Oehninger, who kindly helped us with the resumen.
Figure 1 - First Page of SIAPEM

Figure 1 – First Page of SIAPEM

Figure 2 - Module of inclusion : Justification for the patient enrollment.

Figure 2 – Module of inclusion : Justification for the patient enrollment.

Figure 3 - Module of inclusion - Neurological status scale at patient's enrollment.

Figure 3 – Module of inclusion – Neurological status scale at patient’s enrollment.

Figure 4 - Module of Inclusion - Information on attacks

Figure 4 – Module of Inclusion – Information on attacks

Figure 5 - Module of Inclusion - periodic neurological assessment.

Figure 5 – Module of Inclusion – periodic neurological assessment.

Figure 6 - Module of Inclusion - Risk Factors (case-control)

Figure 6 – Module of Inclusion – Risk Factors (case-control)

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