INTRODUCTION L’hydrocéphalie se définit comme une dilatation active du système ventriculaire cérébral, soumis à un régime de pression anormalement élevée (1). L’hydrocéphalie aigue est une urgence médicale, elle peut se présenter sur un mode brutal d’emblée ou par décompensation d’une hydrocéphalie subaigüe ou chronique. Le traitement de référence pour l’hydrocéphalie aigue est l’insertion d’une dérivation ventriculaire externe (DVE) qui est une procédure d’urgence visant à drainer de façon externe et temporaire, le liquide cérébro-spinal (LCS) afin de réduire la pression intracrânienne (PIC) (2). Nous avons ainsi mené une étude rétrospective concernant 27 observations de patients présentant une hydrocéphalie aigüe chez qui les indications et les résultats de la DVE ont été évalués dans nos conditions de pratique. PATIENTS ET METHODE Il s’agit d’une étude rétrospective à visée analytique portant sur une période allant de Janvier 2019 à Juin 2022 soit une durée de 42 mois. Nous avons inclus les patients qui présentaient un tableau clinique d’hypertension intracrânienne et chez qui le scanner cérébral objectivait une hydrocéphalie aigüe. Une indication de DVE en urgence était posée et réalisée. Nous avons exclu de notre étude les patients dont les dossiers étaient incomplets ou non retrouvés. Les paramètres étudiés étaient les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques, le délai de la chirurgie, et l’évolution de nos patients. RESULTATS Nous avions retenu 27 dossiers avec une moyenne d’âge de 43,78 ans, et des extrêmes allant de 12 à 76 ans. Notre étude comportait 9 patients de sexe féminin soit 33,33% et 18 patients de sexe masculin soit 66,67%, avec un sex-ratio de 2. Au sein de notre série 12 patients (44,44%) présentaient une hypertension artérielle dont 10 cas parmi ceux ayant présenté une hémorragie cérébrale. Nos patients avaient été reçus avec un score de Glasgow moyen de 9. Les extrêmes allaient de 03 à 14. Douze (44,44%) avaient un Glasgow inférieur ou égal à 8, chez qui une sédation plus intubation orotrachéale (IOT) était réalisée. L’examen des pupilles retrouvait une mydriase bilatérale réactive chez 06 de nos patients et une anisocorie dans 05 cas. Un scanner cérébral était réalisé chez tous nos patients (figure 1), mettant en évidence une hydrocéphalie aigue suite à une hémorragie sous arachnoïdienne (HSA) avec inondation intraventriculaire grade 4 de Fisher modifié (figure 2) dans 08 cas. Un hématome intra cérébral spontané avec inondation intraventriculaire massive et des signes de méningo-encéphalite sous forme de prise de contraste leptoméningée (figure 2) étaient retrouvés respectivement chez 07 patients chacun. Une hydrocéphalie obstructive sur tumeur de la fosse cérébrale postérieure était objectivée chez 03 patients ; une hémorragie massive intraventriculaire post chirurgie hypophysaire et une hémorragie intraventriculaire post traumatique dans un cas chacun. Une DVE était donc réalisée en urgence au bloc opératoire chez tous nos patients. Un cathétérisme de la corne frontale du ventricule latéral était réalisé par abord classique au point de Kocher, puis une tunnélisation sous cutanée du drain était effectuée (figure 3). Un kit de DVE de la marque CHHABRA avait été utilisé chez tous nos patients. La poche de drainage de la DVE était positionnée au lit du malade à +15 cm par rapport à la ligne horizontale passant par le conduit auditif externe chez tous nos patients. La DVE était productive et le LCS était hématique (figure 4) dans 15 cas, clair chez 11 patients et trouble dans 01 cas. A J1 post-DVE, nous avions des quantités de LCS allant de 57 ml à 400 ml avec un drainage moyen de 181 ml par 24H. A court terme, 14 patients avaient évolué favorablement avec un score de Glasgow amélioré dans les 48 heures post-DVE. Le reste des patients avait une évolution stationnaire ou défavorable. Une TDM cérébrale de contrôle immédiate n’avait été réalisée que chez un patient, objectivant un drain de DVE en place en intraventriculaire avec une régression de l’hydrocéphalie. La DVE était maintenue en place chez nos patients en moyenne 6,3 jours avec des extrêmes allant de 03 à 13 jours. La DVE était retirée dans 10 cas devant l’amélioration de l’état neurologique avec un score de Glasgow allant de 11 à 15. Notons que 02 de ces patients étaient décédés dans les suites de l’ablation de la DVE dans un contexte d’aggravation secondaire. Nous avions au total une mortalité de 70,4% dans un délai de 6 jours en moyenne, avec des extrêmes allant de 03 à 12 jours après la pose de la DVE chez 19 patients. Le contexte du décès était un resaignement et/ou un engagement cérébral suspecté dans 09 cas (47,3%), et un choc septique sur BMR (Bactéries Multi Résistantes) dans 08 cas (42,1%). Un patient était décédé des suites de son traumatisme, et un autre des suites d’exérèse d’une tumeur hypophysaire. DISCUSSION Dans l’hydrocéphalie aigüe, le tableau clinique est dominé par l’aggravation du syndrome d’HTIC ou l’installation de signes de gravité, sans être spécifiques. Des antécédents d’hypertension artérielle sont significativement liés à la survenue d’hydrocéphalie aigüe (3, 4), pouvant s’expliquer par le fait que l’HTA non contrôlée est le facteur de risque le plus courant d’hémorragie intracrânienne spontanée (5, 6, 7). Ainsi, les présentations cliniques de nos patients restent globalement similaires et se rapprochent des données de la littérature (8, 9). Le scanner cérébral reste l’examen le plus accessible dans nos conditions d’exercice, donc de première intention, pour le diagnostic de l’hydrocéphalie aigue (10). L’effet de l’hémorragie intraventriculaire sur le développement de l’hydrocéphalie a été bien établi dans la littérature (3, 4, 11, 12). L’imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale intervient dans la recherche étiologique et le retentissement parenchymateux de l’hydrocéphalie. Aucune IRM cérébrale n’avait été réalisée chez nos patients, pouvant s’expliquer dans notre contexte non seulement par le caractère urgent de l’hydrocéphalie aigüe mais aussi par l’inaccessibilité de l’IRM de par son coût et son indisponibilité dans certaines structures. La dérivation ventriculaire externe est le traitement d’urgence de l’hydrocéphalie aigüe. Elle présente en outre l’intérêt de permettre une mesure continue de la pression intracrânienne. La mesure de la PIC n’était réalisée chez aucun de nos patients car étant indisponible dans nos ressources. Il est à noter que dans notre contexte, au Sénégal, les kits de dérivation ventriculaire sont de la marque CHHABRA. Une ventriculostomie endoscopique (VCE) peut être réalisée en préopératoire ou peropératoire pour traiter au préalable l’hydrocéphalie chez des patients présentant une tumeur de la FCP avec hydrocéphalie sus jacente (13). La VCE apparaît comme un traitement de choix des hydrocéphalies aigües tri-ventriculaires obstructives (14). Cette technique n’avait pas été réalisée chez nos patients car ils présentaient des troubles de la conscience par décompensation d’une hydrocéphalie tumorale. Par ailleurs, la DVE était posée en urgence chez ces patients dès l’admission puis l’exérèse tumorale était secondairement réalisée. La DVE était faite au bloc opératoire avec une asepsie rigoureuse et une tunnélisation sous-cutanée réalisée chez tous nos patients. En raison de complications occasionnelles associées à la mise en place de la DVE au chevet du patient, certains ont recommandé le placement de la DVE en salle d’opération. Cette recommandation permet d’obtenir une technique plus stérile, une meilleure visualisation et une hémostase plus optimale du trou de trépan, et de procéder à la tunnélisation du drain (15). Cependant, la nature aigüe de l’augmentation de la PIC, le temps supplémentaire nécessaire pour accéder à la salle d’opération, les difficultés liées au transport des patients ont continué de favoriser l’utilisation émergente de la technique au chevet du patient (16). Concernant les HSA, la problématique du risque de resaignement lié au drainage ventriculaire reste une polémique, même si de nombreux auteurs ne trouvent pas de corrélation nette (9). Parmi nos patients, nous avons suspecté des cas de resaignement. La DVE était productive chez tous nos patients. La DVE était maintenue en place chez nos patients en moyenne 6,3 jours, avec des extrêmes allant de de 03 à 13 jours. Elle ne doit être laissée en place que pendant une courte période, en raison du risque septique. Ce délai varie entre 5 à 15 jours (17, 18, 19). La problématique du risque de survenue d’infection sur des DVE posées très longtemps soulève encore la controverse mais aucune série ne montre une corrélation positive entre la durée de la DVE et le taux de ventriculite (20, 21). La DVE était retirée dans 10 cas devant l’amélioration de l’état neurologique avec un score de Glasgow allant de 11 à 15. Chez ces derniers, une réduction significative du drainage était notée autorisant l’augmentation de la contre pression suivie d’un clampage du drain sur 48 heures avant son ablation. Notons que 02 de ces patients étaient décédés dans les suites de l’ablation de la DVE dans un contexte d’aggravation secondaire. Nous avions au total une mortalité de 70,4% dans un délai de 6 jours en moyenne, après la pose de la DVE chez 19 patients. Le contexte du décès était un resaignement et/ou un engagement cérébral suspecté devant une aggravation neurologique dans 09 cas (47,3%), et un choc septique sur BMR (Bactéries Multi Résistantes) dans 08 cas (42,1%) dont 03 dans un contexte de pneumopathie. Le taux d’infection sur DVE varie de 5 à 50% dans la littérature (22). Notons également que le taux de mortalité élevé de notre série n’est pas directement lié à la technique chirurgicale. Cette mortalité pourrait être expliquée par l’évolution propre de la pathologie causale, mais aussi par certaines défaillances du système sanitaire. Il faut noter l’absence de la mesure de PIC et d’une unité de neuroréanimation spécialisée dans notre pratique quotidienne. Tout ceci participant ainsi à assombrir d’avantage le pronostic de nos patients. CONCLUSION L’hydrocéphalie aigüe constitue un important facteur de mauvais pronostic et de surmortalité dans notre pratique. La dérivation ventriculaire externe, même si elle est associée à des complications graves telles que les infections, reste une méthode de choix dans la prise en charge en urgence. Cependant, la maitrise de la technique et la rapidité dans la prise en charge sont nécessaires pour de bons résultats. Paralysie cérébrale chez l’enfant dans le service de neurologie du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO (Burkina Faso)INTRODUCTION Le terme de paralysie cérébrale (PC) ou d’infirmité motrice cérébrale (IMC) décrit un groupe de troubles permanent du développement du mouvement et de la posture entraînant une limitation d’activités imputables à des évènements ou atteintes non progressives survenues sur un cerveau en développement du fœtus ou du nourrisson. Il s’agit d’une pathologie englobant une série d’étiologies et de phénotypes différents, et est aussi associée à une variété d’affections concomitantes (notamment l’épilepsie, la déficience intellectuelle, les troubles sensoriels et les problèmes comportementaux (7, 17). C’est un problème de santé publique dans le monde par ces séquelles neurocognitives. La prévalence de la PC est estimée entre 1,5-3 pour 1000 naissances vivantes dans les pays développés (7). Dans les pays en développement, la prévalence est de 5-3 pour 1000 naissances vivantes (7). La santé materno-fœtale demeure toujours un enjeu de santé. Les structures et le personnel qualifiés dans la prise en charge sont insuffisants. Les problèmes de la prise en charge des PC, la prévalence dans le monde, dans les pays en développement et en particulier en Afrique subsaharienne ou le suivi des grossesses et de l’accouchement est insuffisante en font toute la problématique. Les études faites en Afrique subsaharienne notamment au Sénégal (14) et en Côte d’Ivoire (4) atteste toute de la prévalence élevée en population pédiatrique et des difficultés de prise en charge. La paralysie cérébrale est la première cause du handicap moteur chez l’enfant (7,17). Une étude réalisée au service de réadaptation fonctionnelle du Centre Hospitalier Universitaire de Bobo-Dioulasso menée en 2013 retrouvait la prématurité et l’anoxie cérébrale comme principales étiologies (6). L’objectif de notre étude était de décrire les aspects étiologiques des paralysies cérébrales et analyser les facteurs de risques afin d’améliorer la prise en charge de cette pathologie au service de neurologie du Centre hospitalier universitaire Yalgado OUEDRAOGO. MATERIEL ET METHODES Conception de l’étude: Cette étude a été menée dans un contexte où la demande de soins des pathologies neurologiques pédiatriques est fréquente. Elle s’est déroulée du 1er avril au 30 septembre 2022 dans le service de neurologie du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO (CHUYO) classé au troisième niveau du système de santé au Burkina Faso. Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive et analytique. Notre étude incluaitles patientsâgés moins de 15ans suivis pour une paralysie cérébrale dans le service de neurologie du CHUYO, ayant bénéficié d’un scanner cérébral ou d’une imagerie par résonnance magnétique cérébrale. Critères d’éligibilité: Notre population d’étude était constituée d’enfants de moins de 15ans dont le diagnostic de paralysie cérébrale était retenu devant •L’existence d’un retard ou l’absence d’acquisition psychomotrice •La présence de troubles moteurs ou posturaux et ou de troubles neurologiques Variables: Les variables analysées étaient les caractéristiques sociodémographiques du patient (l’âge, le sexe, la zone de provenance) et celles parents (l’âge de la mère au moment de la grossesse, le niveau d’instruction et la profession des parents). Les antécédents anténataux (le suivi des grossesses, les pathologies maternelles au cours de la grossesse, les examens prénataux, les échographies obstétricales), périnataux (le terme de l’accouchement, le déroulement de l’accouchement, les mensurations à la naissance, l’apgar, la réanimation à la naissance, la durée de la réanimation) et post-nataux ( l’infection du système nerveux central, l’ictère néonatal, les dossiers d’hospitalisation en période néonatale) étaient collectés. Les variables concernant les données cliniques (le développement psychomoteur , les troubles moteurs, les troubles du tonus, la présence de mouvements anormaux , une épilepsie) et paracliniques (l’imagerie cérébrale, l’électroencéphalogramme, les examens complémentaires à visée étiologique) étaient aussi consignées. Sources des données: les carnets de santé des mères pendant les consultations prénatales, les carnets de santé des enfants et les dossiers de suivi ou d’hospitalisation en pédiatrie. Analyses statistiques: Les données recueillies ont été traitées et analysées par le logiciel Epi.info 7 version 7.2.1.0. Le seuil de signification est égal à p inférieur à 5%. Pour l’analyse comparative, les test de Student et de khi2 de KARL PEARSON ont été utilisés pour les observations dont la taille des effectifs était supérieure ou égale à 5 ; le test du khi2 corrigé de YATES a été utilisé pour les observations dont la taille des effectifs était inférieure à 5. Le seuil de significativité était de 5%. Nous avons considéré qu’il y’a une différence statistique lorsque la valeur de « p » trouvée était inférieure à 5%. Ethiques: Les informations collectées ont été exploitées avec le plus grand respect de l’anonymat et de la confidentialité durant de l’étude. L’accès aux données n’a été possible qu’après autorisation des premiers responsables du CHUYO et du service de neurologie et avec le consentement des parents des patients. RESULATS Fréquence Durant notre période d’étude, 604 enfants ont été reçus en consultation dans le service de neurologie du CHUYO, 350 patients ont été retenus tenant compte des critères d’inclusion avec une prévalence de 57,9%. Données sociodémographiques L’âge moyen des patients était de 34,6 mois ± 2,6 mois (2,89 ans) avec des extrêmes allant de 1 mois à 15 ans. La tranche d’âge la plus représentée était celle de 1 à 24 mois avec 44% des cas. Le sex ratio était de 1,7. (Figure 1) Données cliniques et paracliniques Le suivi anténatal à travers les consultations prénatales et les échographies obstétricales étaient faits dans 78,3%. Les patients issus d’une grossesse non suivie représentaient 21,7% des cas. Dans notre série, 50,3% des mères avaient présenté une pathologie au cours de la grossesse. On notait une prééclampsie, un paludisme maternel, une infection TORCH (Toxoplasmose, Rubéole, Cytomégalovirus, Herpès), un diabète gestationnel respectivement dans 24,3%, 17,1%, 8% et 0,9% des cas. Les échographies obstétricales mentionnaient un retard de croissance intra-utérin et une malformation cérébrale fœtale suspectée respectivement 15,6% et 2,5% des cas.Les enfants issus d’une grossesse à terme étaient au nombre de 253, soit 72,3% des cas. La prématurité représentait 27,7% des cas. L’accouchement par voie basse était retrouvé chez 307 cas, soit 87,7% et l’accouchement par césarienne dans 12,3% des cas. Les carnets de santé mentionnaient un accouchement dystocique avec une réanimation néonatale chez 186 patients (soit 53,1%) avec une durée de moins de 5minute dans 9,8%, une durée comprise en 5 et 10minutes dans 15,7% et une réanimation de plus de 10minutes dans 27,6% des cas. Une notion d’infection du système nerveux central était retrouvée en post natale dans 33,1% des cas; un traumatisme crânien par accident de la voie publique ou par chute domestique dans 1,8% (6patients) et 2 cas d’accident vasculaire cérébral. Le motif de consultation était un retard des acquisitions motrices dans 84,1% des cas, des crises convulsives dans 6,5% et un retard des acquisitions cognitives dans 9.4% des cas. L’examen neurologique retrouvait un trouble moteur et un trouble du tonus respectivement dans 88,6% et 74.2% des cas. On notait un trouble des fonctions cognitives dans 48%, une atteinte neurosensorielle dans 3,7% et une épilepsie dans 71,4%. Tous les patients retenus ont bénéficié d’une imagerie cérébrale, le scanner cérébral était réalisé chez 333 patients (95,1%) (Tableau 1). Les anomalies cérébrales étaient retrouvées dans 95,7 % des cas dominées par l’atrophie corticale et ou sous corticale (79,7%). Cette anomalie était présente à la tomodensitométrie cérébrale dans 77,7% des cas et à l’IRM cérébrale dans 2% des cas (figure3). L’électroencéphalogramme a été réalisé chez 250patients et était anormal dans 86% des cas. Des anomalies paroxystiques généralisées, une souffrance corticale avec des anomalies lentes localisées ou diffuses et des anomalies paroxystiques focales étaient retrouvées respectivement dans 38%, 32,4%, 15,6%. L’électroencéphalogramme revenait normal dans 14% des cas. Données étiologiques La paralysie cérébrale de cause périnatale dominait dans notre série (45%) et le facteur de risque le plus retrouvé était l’anoxie périnatale qui représentait 79% des cas(p=0,005). Le facteur de risque pour une paralysie cérébrale d’étiologie post-natale (35,4%) étaient dominées par les infections du système nerveux central. (p=0,007) (Figure 3) (Tableau 2). DISCUSSION Au cours de notre période d’étude, la fréquence hospitalière de la paralysie cérébrale était de 57,9%. Ce résultat est supérieur à celui de Nguefack et al. En 2016 (15) à Yaoundé qui retrouvait une fréquence de 18,3% et celui de Mbonda et al.en 2017(13) à Yaoundé qui retrouvait 20,3%. Ces études faites dans des unités de pédiatrie accueillant toutes les affections pédiatriques confondues pourrait expliquer les fréquences moins élevées que la nôtre. Dans notre étude, l’âge moyen des enfants souffrant de PC était de 34,6 mois ± 2,6 mois (2,8 ans). Ces résultats se rapprochent de ceux obtenus par Mbonda et al(13) qui avaient retrouvés une moyenne d’âge de 31,7mois (2,6 ans) ainsi que Lagunju et al (12) au Nigéria qui décrivaient un âge moyen de 28,4mois (2,3 ans). On notait une prédominance masculine dans notre série, corroboré par les données de la littérature (5,13-15). Cette prévalence masculine pourrait s’expliquer par des facteurs génétiques, hormonaux et par des différences neurobiologiques entre les neurones des sujets des deux sexes (5, 2). Aspects cliniques et paracliniques Le retard des acquisitions motrices est le motif principal de consultation. Les signes cliniques les plus fréquents étaient les troubles du tonus avec dans 74,3% avec l’hypotonie axiale (50,6%). Ndiaye et al, (14) avait trouvé un taux similaire d’hypotonie axiale (48,04%). Un déficit moteur à type de tétraplégie était retrouvé dans 50% et dans 26,6% des cas une hémiplégie infantile. Ces résultats s’approchent de ceux de Nguefack et al. (15) qui avait retrouvé la tétraparésie spastique chez 67,9% des cas. Suvanand et al. (19) en Inde avaient trouvé 86,4% de tétraplégie. Shevell et al (18) retrouvait d’une tétraplégie spastique persistante même à l’âge adulte dans 35,5% des cas. Les troubles moteurs et posturaux sont fréquents dans les paralysies cérébrales avec une topographie et une sévérité variable, nécessitant une kinésithérapie adaptée afin d’éviter les complications et limiter de séquelles motrices. Le handicap moteur est un facteur important qui impacte sur la qualité de vie. La survenue de crise épileptique était fréquente dans notre série. Dans les séries africaines, une épilepsie était retrouvée respectivement dans 57,5%, 35,6% et 31,2 % au Cameroun (15), Sénégal (14) et en Côte d’ivoire (4). L’étude de Shevell et al montrait que la coexistence avec l’épilepsie était un facteur risque élevé de mauvais pronostic. Tous les patients avaient bénéficié d’une imagerie cérébrale, 95,1% des patients avait réalisé une TDM crânio-encéphalique. Le scanner cérébral était anormal chez 90,8% des cas, similaire à l’étude Nguefacket al. (15) qui retrouvaient dans leur série 80% de TDM cérébrale pathologique. Les séries africaines corroboraient nos résultats avec une prédominance de l’atrophie corticale et ou sous corticale dans 59,5% (14),92.3% (15). L’IRM cérébrale reste l’imagerie de choix pour le diagnostic des PC (16). L’IRM fonctionnel et le Pet Scan réalisé dans les études (1, 16) montre un meilleur diagnostic lésionnel et permet de guider l’approche thérapeutique. Au cours de notre étude ; 4,9% des patients ont pu réaliser l’IRM cérébral du fait du coût encore élevé de cet examen entre 158,69 USD et 238,04USD. Aspects étiologiques Les étiologies périnatales dominaient avec une anoxie périnatale 62,3% des cas, justifié par le nombre élevé des accouchements dystociques. Notre résultat est similaire à celui de El Amrani ElIdrissi et al(5) qui révélait 62% de cas et inférieur à celui de Mbonda et al(13) qui rapportait 79,3% de cas. Les évènements anténataux et périnataux constituent une hétérogénéité des facteurs de risques responsables de paralysie cérébrale (9). Les facteurs de risque en Afrique sont connus et dominés par les anomalies de la grossesse et de l’accouchement et les infections du système nerveux central (4,14, 15). Les facteurs pathogènes de l’infirmité motrice cérébrale chez l’enfant sont complexes. Un suivi complet des différents facteurs de risque et une intervention opportune peuvent réduire considérablement le risque (20) En Afrique les conditions précaires d’accouchement et la fréquence des infections maternel et infantile font que l’anoxie périnatale et les infections infantiles du système nerveux central sont les facteurs de risques retrouvés. Une méta-analyse en chine (3) retrouvait la rupture prématurée des membranes, un faible poids corporel, une détresse respiratoire néonatale, une infection maternelle pendant la grossesse, une infection néonatale, l’ictère persistant étaient identifié facteurs de risque de paralysie cérébrale CONCLUSION La paralysie cérébrale est un problème de santé du fait de sa fréquence et des séquelles neurocognitives qu’on peut prévenir par une diminution des facteurs de risques. Notre étude a permis de mettre en évidence une prévalence intra hospitalière élevée. Les troubles moteurs et du tonus étaient fréquents. Les facteurs de risques de la paralysie cérébrale dans notre contexte étaient dominés par l’anoxie périnatale et l’infection cérébrale. Il est nécessaire de mener des actions préventives en améliorant le suivi des grossesses, la médicalisation de l’accouchement et l’amélioration des conditions de prise en charge des nouveau-nés à risque. La prise en charge efficace et adapté, le respect des programmes vaccinaux permettrait aussi de réduire les infections du système nerveux central dans la population pédiatrique. CONFLITS D’INTERETS: Pas de conflits d’intérêts. FINANCEMENT: Aucun CONTRIBUTION DES AUTEURS: Tous les auteurs ont lu et approuvé la version finale et révisée de cet article DERIVATION VENTRICULAIRE EXTERNE DANS LA PRISE EN CHARGE DE L’HYDROCEPHALIE AIGÜE : Expérience du service de neurochirurgie de l’Hôpital Principal de DakarINTRODUCTION L’hydrocéphalie se définit comme une dilatation active du système ventriculaire cérébral, soumis à un régime de pression anormalement élevée (1). L’hydrocéphalie aigue est une urgence médicale, elle peut se présenter sur un mode brutal d’emblée ou par décompensation d’une hydrocéphalie subaigüe ou chronique. Le traitement de référence pour l’hydrocéphalie aigue est l’insertion d’une dérivation ventriculaire externe (DVE) qui est une procédure d’urgence visant à drainer de façon externe et temporaire, le liquide cérébro-spinal (LCS) afin de réduire la pression intracrânienne (PIC) (2). Nous avons ainsi mené une étude rétrospective concernant 27 observations de patients présentant une hydrocéphalie aigüe chez qui les indications et les résultats de la DVE ont été évalués dans nos conditions de pratique. PATIENTS ET METHODE Il s’agit d’une étude rétrospective à visée analytique portant sur une période allant de Janvier 2019 à Juin 2022 soit une durée de 42 mois. Nous avons inclus les patients qui présentaient un tableau clinique d’hypertension intracrânienne et chez qui le scanner cérébral objectivait une hydrocéphalie aigüe. Une indication de DVE en urgence était posée et réalisée. Nous avons exclu de notre étude les patients dont les dossiers étaient incomplets ou non retrouvés. Les paramètres étudiés étaient les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques, le délai de la chirurgie, et l’évolution de nos patients. RESULTATS Nous avions retenu 27 dossiers avec une moyenne d’âge de 43,78 ans, et des extrêmes allant de 12 à 76 ans. Notre étude comportait 9 patients de sexe féminin soit 33,33% et 18 patients de sexe masculin soit 66,67%, avec un sex-ratio de 2. Au sein de notre série 12 patients (44,44%) présentaient une hypertension artérielle dont 10 cas parmi ceux ayant présenté une hémorragie cérébrale. Nos patients avaient été reçus avec un score de Glasgow moyen de 9. Les extrêmes allaient de 03 à 14. Douze (44,44%) avaient un Glasgow inférieur ou égal à 8, chez qui une sédation plus intubation orotrachéale (IOT) était réalisée. L’examen des pupilles retrouvait une mydriase bilatérale réactive chez 06 de nos patients et une anisocorie dans 05 cas. Un scanner cérébral était réalisé chez tous nos patients (figure 1), mettant en évidence une hydrocéphalie aigue suite à une hémorragie sous arachnoïdienne (HSA) avec inondation intraventriculaire grade 4 de Fisher modifié (figure 2) dans 08 cas. Un hématome intra cérébral spontané avec inondation intraventriculaire massive et des signes de méningo-encéphalite sous forme de prise de contraste leptoméningée (figure 2) étaient retrouvés respectivement chez 07 patients chacun. Une hydrocéphalie obstructive sur tumeur de la fosse cérébrale postérieure était objectivée chez 03 patients ; une hémorragie massive intraventriculaire post chirurgie hypophysaire et une hémorragie intraventriculaire post traumatique dans un cas chacun. Une DVE était donc réalisée en urgence au bloc opératoire chez tous nos patients. Un cathétérisme de la corne frontale du ventricule latéral était réalisé par abord classique au point de Kocher, puis une tunnélisation sous cutanée du drain était effectuée (figure 3). Un kit de DVE de la marque CHHABRA avait été utilisé chez tous nos patients. La poche de drainage de la DVE était positionnée au lit du malade à +15 cm par rapport à la ligne horizontale passant par le conduit auditif externe chez tous nos patients. La DVE était productive et le LCS était hématique (figure 4) dans 15 cas, clair chez 11 patients et trouble dans 01 cas. A J1 post-DVE, nous avions des quantités de LCS allant de 57 ml à 400 ml avec un drainage moyen de 181 ml par 24H. A court terme, 14 patients avaient évolué favorablement avec un score de Glasgow amélioré dans les 48 heures post-DVE. Le reste des patients avait une évolution stationnaire ou défavorable. Une TDM cérébrale de contrôle immédiate n’avait été réalisée que chez un patient, objectivant un drain de DVE en place en intraventriculaire avec une régression de l’hydrocéphalie. La DVE était maintenue en place chez nos patients en moyenne 6,3 jours avec des extrêmes allant de 03 à 13 jours. La DVE était retirée dans 10 cas devant l’amélioration de l’état neurologique avec un score de Glasgow allant de 11 à 15. Notons que 02 de ces patients étaient décédés dans les suites de l’ablation de la DVE dans un contexte d’aggravation secondaire. Nous avions au total une mortalité de 70,4% dans un délai de 6 jours en moyenne, avec des extrêmes allant de 03 à 12 jours après la pose de la DVE chez 19 patients. Le contexte du décès était un resaignement et/ou un engagement cérébral suspecté dans 09 cas (47,3%), et un choc septique sur BMR (Bactéries Multi Résistantes) dans 08 cas (42,1%). Un patient était décédé des suites de son traumatisme, et un autre des suites d’exérèse d’une tumeur hypophysaire. DISCUSSION Dans l’hydrocéphalie aigüe, le tableau clinique est dominé par l’aggravation du syndrome d’HTIC ou l’installation de signes de gravité, sans être spécifiques. Des antécédents d’hypertension artérielle sont significativement liés à la survenue d’hydrocéphalie aigüe (3, 4), pouvant s’expliquer par le fait que l’HTA non contrôlée est le facteur de risque le plus courant d’hémorragie intracrânienne spontanée (5, 6, 7). Ainsi, les présentations cliniques de nos patients restent globalement similaires et se rapprochent des données de la littérature (8, 9). Le scanner cérébral reste l’examen le plus accessible dans nos conditions d’exercice, donc de première intention, pour le diagnostic de l’hydrocéphalie aigue (10). L’effet de l’hémorragie intraventriculaire sur le développement de l’hydrocéphalie a été bien établi dans la littérature (3, 4, 11, 12). L’imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale intervient dans la recherche étiologique et le retentissement parenchymateux de l’hydrocéphalie. Aucune IRM cérébrale n’avait été réalisée chez nos patients, pouvant s’expliquer dans notre contexte non seulement par le caractère urgent de l’hydrocéphalie aigüe mais aussi par l’inaccessibilité de l’IRM de par son coût et son indisponibilité dans certaines structures. La dérivation ventriculaire externe est le traitement d’urgence de l’hydrocéphalie aigüe. Elle présente en outre l’intérêt de permettre une mesure continue de la pression intracrânienne. La mesure de la PIC n’était réalisée chez aucun de nos patients car étant indisponible dans nos ressources. Il est à noter que dans notre contexte, au Sénégal, les kits de dérivation ventriculaire sont de la marque CHHABRA. Une ventriculostomie endoscopique (VCE) peut être réalisée en préopératoire ou peropératoire pour traiter au préalable l’hydrocéphalie chez des patients présentant une tumeur de la FCP avec hydrocéphalie sus jacente (13). La VCE apparaît comme un traitement de choix des hydrocéphalies aigües tri-ventriculaires obstructives (14). Cette technique n’avait pas été réalisée chez nos patients car ils présentaient des troubles de la conscience par décompensation d’une hydrocéphalie tumorale. Par ailleurs, la DVE était posée en urgence chez ces patients dès l’admission puis l’exérèse tumorale était secondairement réalisée. La DVE était faite au bloc opératoire avec une asepsie rigoureuse et une tunnélisation sous-cutanée réalisée chez tous nos patients. En raison de complications occasionnelles associées à la mise en place de la DVE au chevet du patient, certains ont recommandé le placement de la DVE en salle d’opération. Cette recommandation permet d’obtenir une technique plus stérile, une meilleure visualisation et une hémostase plus optimale du trou de trépan, et de procéder à la tunnélisation du drain (15). Cependant, la nature aigüe de l’augmentation de la PIC, le temps supplémentaire nécessaire pour accéder à la salle d’opération, les difficultés liées au transport des patients ont continué de favoriser l’utilisation émergente de la technique au chevet du patient (16). Concernant les HSA, la problématique du risque de resaignement lié au drainage ventriculaire reste une polémique, même si de nombreux auteurs ne trouvent pas de corrélation nette (9). Parmi nos patients, nous avons suspecté des cas de resaignement. La DVE était productive chez tous nos patients. La DVE était maintenue en place chez nos patients en moyenne 6,3 jours, avec des extrêmes allant de de 03 à 13 jours. Elle ne doit être laissée en place que pendant une courte période, en raison du risque septique. Ce délai varie entre 5 à 15 jours (17, 18, 19). La problématique du risque de survenue d’infection sur des DVE posées très longtemps soulève encore la controverse mais aucune série ne montre une corrélation positive entre la durée de la DVE et le taux de ventriculite (20, 21). La DVE était retirée dans 10 cas devant l’amélioration de l’état neurologique avec un score de Glasgow allant de 11 à 15. Chez ces derniers, une réduction significative du drainage était notée autorisant l’augmentation de la contre pression suivie d’un clampage du drain sur 48 heures avant son ablation. Notons que 02 de ces patients étaient décédés dans les suites de l’ablation de la DVE dans un contexte d’aggravation secondaire. Nous avions au total une mortalité de 70,4% dans un délai de 6 jours en moyenne, après la pose de la DVE chez 19 patients. Le contexte du décès était un resaignement et/ou un engagement cérébral suspecté devant une aggravation neurologique dans 09 cas (47,3%), et un choc septique sur BMR (Bactéries Multi Résistantes) dans 08 cas (42,1%) dont 03 dans un contexte de pneumopathie. Le taux d’infection sur DVE varie de 5 à 50% dans la littérature (22). Notons également que le taux de mortalité élevé de notre série n’est pas directement lié à la technique chirurgicale. Cette mortalité pourrait être expliquée par l’évolution propre de la pathologie causale, mais aussi par certaines défaillances du système sanitaire. Il faut noter l’absence de la mesure de PIC et d’une unité de neuroréanimation spécialisée dans notre pratique quotidienne. Tout ceci participant ainsi à assombrir d’avantage le pronostic de nos patients. CONCLUSION L’hydrocéphalie aigüe constitue un important facteur de mauvais pronostic et de surmortalité dans notre pratique. La dérivation ventriculaire externe, même si elle est associée à des complications graves telles que les infections, reste une méthode de choix dans la prise en charge en urgence. Cependant, la maitrise de la technique et la rapidité dans la prise en charge sont nécessaires pour de bons résultats. EXPÉRIENCE PRATIQUE DE LA PRISE EN CHARGE DES STÉNOSES EXTRA CRÂNIENNES ET OCCLUSIONS INTRACRÂNIENNES SYMPTOMATIQUES DANS LE SERVICE DE NEUROLOGIE DU CHU DE COCODYINTRODUCTION L’infarctus cérébral reste une des principales causes de décès à travers le monde (2). Dans 20% des cas, la maladie athérosclérose est incriminée dans la survenue des infarctus cérébraux. L’athérosclérose des artères intra- et extra crâniennes constitue la principale étiologie des infarctus cérébraux (9). Cependant, la fréquence de l’athérosclérose dans la survenue des AVC est actuellement sous-estimée. L’athérosclérose des artères intra- et extra crâniennes restent sous-évaluées en pratique clinique, sous nos tropiques, ainsi que dans la grande majorité des pays en voie d’émergence. Les données de la littérature sur cette affection dans la population africaine et son lien causal dans les AVC, demeurent insuffisantes et limitées. La rareté des cas observés serait à l’origine de la situation sanitaire actuelle caractérisée par le manque de ressources ainsi que la difficulté d’accès aux soins des populations touchées par cette pathologie.L’athérosclérose extra crânienne se localise le plus fréquemment au niveau de la carotide que de la vertébrale extracrânienne. Il s’agit le plus souvent d’une sténose carotidienne symptomatique homolatérale à la lésion vasculaire cérébral. Quant à l’athérosclérose intracrânienne, elle est aussi une cause établie mais méconnue d’accident ischémique cérébral. Elle est associée à un risque élevé de récidive d’AVC (7). MATERIEL ET METHODOLOGIE Notre enquête prospective observationnelle a été menée sur une période de quatre mois (Novembre 2021 à Février 2022). Elle a permis de sélectionner quatre patients hospitalisés dans le service de neurologie et neurovasculaire du CHU de Cocody. Ont été sélectionnés dans notre étude, tous les patients victimes d’accident vasculaire cérébral ischémique (AVC-I) non cardio emboliques liés à l’athérosclérose avec présence de sténoses et d’occlusions extra-or intracrâniennes. Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, paracliniques, évolutives des patients ont été recueillies et analysées avec réévaluation après une période de 14-21 jours du score NIHSS sous traitement antiagrégant combiné à la statine. RÉSULTATS Cas n°1 Cas n°2 Cas n°4 DISCUSSION Cas n°1 Cas n°2 Dame K.A. présentait plusieurs facteurs vasculaires dont une hypertension artérielle (HTA) chronique, un diabète non insulino-dépendant, une dyslipidémie avec un LDL à 2,42g/l, non traités, une sédentarité et un âge avancé. Les marqueurs de risque des lésions athéromateuses sont identiques aux facteurs de risque vasculaire. Il s’agit de l’hypertension artérielle, le diabète, les dyslipidémies, l’intoxication tabagique et l’alcool qui sont des facteurs de risques modifiables. Nos patients répertoriés étaient des patients à haut risque vasculaire. Aussi, les statines ont démontré leur efficacité dans la prévention du risque vasculaire cérébral. Cette efficacité peut s’évaluer à partir du taux de réduction de LDL en dessous de 0,7 mmol/l, voir même à 0,55 chez les diabétiques. L’HTA restait le facteur le plus fréquemment retrouvé chez les patients victimes d’AVC autant dans notre série que dans la littérature (8). Par ailleurs, les données actuelles de la littérature révèlent de nouveaux facteurs de risque vasculaire. Il s’agit de l’inflammation, l’infection chronique et de l’hyperhomocystéinémie qui semblent intervenir dans l’initiation et la progression de l’athérosclérose (11). Le coût de l’analyse de l’hyperhomocystéinémie reste difficilement accessible pour nos patients comme pour la majorité de la population aux conditions socio-économiques défavorables. Elle a été diagnostiquée d’un infarctus cérébral sylvien gauche modéré NIHSS à 13, une instabilité tensionnelle au-delà de 140/90 mmhg (3,7). La fréquence de l’athérosclérose extracrânienne au niveau de l’ACM se relève aussi chez cet autre patient présentant une perturbation hémodynamique avec instabilité tensionnelle. La patiente a bénéficié d’un traitement médical de revascularisation de la carotide interne gauche par une DAPT sans chirurgie en tenant compte du score de NASCET dans l’indication des sténoses carotidienne symptomatique inférieure à 50% (3). Dans notre cas K.A. la particularité est une évolution favorable sous traitement médical seul avec régression de l’aphasie et de l’hémiplégie droite avec NIHSS à 8. Cas n°3 Dans notre série, le cas 3 présentait un infarctus cérébral de l’artère cérébelleuse postéro-inférieure (PICA) droite avec une occlusion intra crânienne (segment V2-V3 de la vertébrale). Il s’est agi d’une sujet relativement jeune âgé de 57ans. Il était autonome, en pleine activité professionnelle. Mr L.Y. a été hospitalisé pour un AVC ischémique mineur avec un score NIHSS égal à 4 avec poussée hypertensive. L’athérosclérose peut être responsable d’infarctus cérébraux autant mineurs que graves. D’où l’intérêt de la sensibilisation de la population sur les symptômes mineurs d’AIT non cardioemboliques afin de bénéficier du dépistage et de la prise en charge de l’athérosclérose. L’antécédent d’accident ischémique transitoire (AIT), l’HTA non traitée, l’absence de prévention secondaire et la dyslipidémie avec un LDL à 1,71g/l restent les facteurs de risque d’athérosclérose observés chez notre patient. A La mise en route d’une monoaggrégation plaquettaire pendant 21jours. L’évolution fut favorable avec régression complète de l’aphasie et de l’hémianesthésie gauche avec NIHSS à 1. L’efficacité du traitement endovasculaire chez les patients porteurs de sténose intracrânienne n’est pas clairement établie d’où l’intérêt du traitement médical de revascularisation de l’artère. L’existence d’une sténose carotidienne témoigne de la présence d’une maladie athéromateuse, et de ce fait représente un risque accru de mortalité cardiovasculaire d’où l’intérêt d’une surveillance régulière de la plaque d’athérome sténosante ou non. Cas n°4 Chez le cas 4 par contre le diagnostic de multiples lésions d’infarctus subaiguës de la protubérance annulaire par occlusion segmentaire du tronc basilaire (TB) étaient visibles à l’angio-IRM cérébrale, a été posé. La particularité chez notre jeune patient est aussi la présence d’une plaque d’athérome symptomatique extracrânienne associée à une athérosclérose intracrânienne. Elle reste variable dans sa distribution et sa sévérité qui met en jeu autant le pronostic vital avec risque de récidive et de mortalité, ainsi que le pronostic fonctionnel chez un enseignant droitier jeune présentant une hémiplégie massive droite avec aphasie motrice responsable d’handicap professionnel. Le bilan des FRV est nécessite la prise en charge des facteurs de risque d’athérosclérose. Le tabagisme est un gros pourvoyeur d’effets pro-thrombotiques favorisant le développement de l’athérosclérose. Elle est la cause d’AVC grave avec un score NIHSS était à 16 chez D.A. Avec des chiffres tensionnels instables. Des lésions d’infarctus subaiguës de la protubérance annulaire avec occlusion segmentaire du tronc basilaire (TB) étaient visibles à l’angio-IRM cérébrale. L’écho-Doppler est l’examen à réaliser en première intention pour évaluer le degré de sténose au plan hémodynamique. On peut avoir parfois recours à l’angio-TDM sauf que l’imagerie du polygone de Willis peut prendre à des sténoses pour des occlusions d’où l’intérêt de la réalisation de l’EDTC. Ryu et al. Ont montré que, plus que le degré de sténose, la composition de la plaque intracrânienne (hémorragie, nécrose, lipide) était un facteur de risque de thrombose artérielle (9). L’EIM (l’épaisseur intima-média) est aussi un marqueur préclinique de l’athérosclérose au niveau des artères carotides qui reste utile chez notre patient porteur d’une plaque athéromateuse carotide gauche (6). Les sténoses serrées > 70 % sont classiquement considérées comme cause d’AVC et ont un haut risque de récidive ischémique, estimé à 25 % à deux ans dans l’étude WASID (12). Le patient a bénéficié d’un traitement médical avec monoantiaggrégation plaquettaire pendant 21jours. Il a bénéficié d’un traitement hypolipémiant de prévention secondaire. Ainsi, il est important de pas méconnaitre qu’une diminution de 1 mmol/L du LDL cholestérol est associée à une réduction relative du risque d’IC de 19 % (2). L’évolution fut favorable avec amélioration du score NIHSS à 8. Conclusion INTRODUCTION Lead is the most important toxic heavy element in the environment[1]. Despite its toxicity, this metal has distinctive properties that make its widespread use almost inevitable. Its softness, malleability, ductility, poor conductibility, non-biodegradability, and resistance to corrosion make this heavy metal almost indispensable, and its continuous use causes it to accumulate in the environment, from where human beings are exposed to lead poisoning[2]. Environmental sources of lead exposure include pipe borne water (if the pipes are leaded), aluminum cookware, paints on the walls of houses, paints at playgrounds and parks, lead glazed ceramics[3–6]. Lead poisoning causes hematological, gastrointestinal, and neurological dysfunction in adults and children, and long-term exposure to this heavy metal can cause chronic nephropathy, hypertension, and reproductive impairment[7]. Children are vulnerable to lead toxicity for a number of reasons. Firstly, they can absorb up to 50% of the lead they ingest, unlike the 15–20% absorbed by adults[8]. Secondly, they have a rapid rate of growth and development, which means the lead they take in is quickly assimilated into their organs and systems, disseminating this heavy metal and increasing the scope of its toxicity[9]. Lead poisoning commonly affects the central nervous systems of developing children, especially those aged five years and below. The involvement of the central nervous system negatively affects children’s development[10]. Although the centers for disease control and prevention (CDC) has set the threshold for ‘safe’ blood lead levels (BLLs) at below 10 μg/dL[11], recent studies have demonstrated that BLLs below this cut off value could still negatively affect the central nervous system of children[12]. Furthermore, according to the findings of a study conducted in the USA, blood lead levels as low as 5 μg/dl are still associated with poor cognitive development in children[13]. Although lead poisoning has been associated with poor cognitive development in children[14], not many studies have been conducted in sub-Saharan Africa on this subject. However, in a previous study, the BLLs of 147 children aged 6–72 months in Yaoundé were measured[15]. Since the BLLs of these children were already known, it was possible to investigate the negative effects of this heavy metal on the psychomotor development of children from this cohort. Therefore, in this follow-up study, we aimed to estimate the prevalence of developmental delay, list the domains of developmental delay encountered, and investigate the effects of blood lead levels on the development of children aged 1–5 years in Yaoundé. MATERIALS AND METHODS Study design and participants We conducted a cross-sectional study from February to May of the year 2016 as a follow-up study of a previous study in which the blood lead levels of children aged 6–72 months in Yaoundé were measured [15]. A total of 111 out of 147 children in this study were aged 1–5 years, and the guardians of 72 of them consented to their participation in our study. We obtained complete data in 70 out of the 72 consenting participants. After obtaining their blood lead levels from the principal investigator of the abovementioned study, we went on to assess the psychomotor development of these children using the Denver II developmental screening test[16]. The members of our team were adequately trained on the use of this tool and their knowledge of the tool tested thereafter. Each child’s psychomotor development was assessed in a quiet room in the child’s home, alone with the investigator and away from possible distractions. The final score for each aspect of psychomotor development (gross motor, fine motor-adaptive, language, and personal-social), alongside the final score of global psychomotor development, was recorded on the questionnaire. These scores were used to compute the developmental quotient using Epi info version 3.5.4. Using the ICD-10 classification of mental and behavioral disorders[17], we determined whether or not the child had a developmental delay, and also the degree of the developmental delay. We classified developmental delay into personal-social, gross motor, fine motor, and global developmental delay. The latter is defined as delay in at least two developmental domains[18]. After assessments of psychomotor development, each child’s nutritional status was determined by measuring parameters such as the weight, height, and mid upper arm circumference using a well-graduated analog precision scale balance (with a 0.5-kg degree of accuracy), stadiometer (with a 0.1-cm degree of accuracy), and measuring tape (with a 0.1-cm degree of accuracy), respectively. With these parameters, we determined each child’s nutritional status using WHO standard growth curves[19] and confirmed it using WHO Anthroplus. The questionnaire was also used to collect information on the child’s sociodemographic status, perinatal history, family history, medical history, present living conditions, level of education (if any), and feeding history. We also collected information on the mother’s obstetric history. The parents and guardians of all our study participants gave their written informed consent for participation. Ethical clearance was obtained from the National Ethical Committee for Research in Human Health of the Faculty of Medicine and Biomedical Sciences of the University of Yaoundé I. Data management The collected data were entered into Epi info version 3.5.4 for analysis. Continuous variables were presented either as mean values and standard deviations (normally distributed data) or median values and interquartile ranges (skewed data). Children’s nutritional statuses were confirmed using WHO Anthroplus. Categorical variables were presented as frequencies and percentages. Mann–Whitney U test (for skewed data) and Student’s t-test (for normally distributed data) were used to perform comparisons between continuous variables, and the chi-square and Fisher exact tests to perform comparisons between categorical variables. All the factors that had p-values of ≤0.2 and odds ratios that were not undefined in the bivariate analyses were entered into a multivariate logistic regression analysis to identify factors that were independently associated with developmental delay. We used odds ratios and their 95% confidence intervals as measures of association between exposure variables and the outcome variable (developmental delay). P-values less than 0.05 were considered statistically significant for all analyses. RESULTS Socio-demographic characteristics of the population During our study period, we recruited 70 children aged from 12–60 months in Yaoundé. The median age of our study participants [interquartile range, IQR] was 44.5 [37–58] months. The 49–60-month age group was the most represented. There were 41(58.57%) males and 29 (41.23%) females. The majority of our study participants (61, 87.14%) lived with their two parents and 38 (54.29%) of them were schooling. The sociodemographic characteristics and relevant history of our study participants is presented in Table 1. Maternal obstetric history Fifty-two (74.29 %) of the 70 mothers of our study participants reported going for antenatal consultations while 18 (25.71 %) reported not going for them. Toxoplasmosis serology was done in 30 (42.86%) cases (and reported to be negative in all of them). Fifty-seven (81.43%) of the mothers declared testing for HIV during pregnancy, and all of them said the results were negative. Thirty-one (44.29%) mothers admitted to have done the syphilis serology during pregnancy and the results were negative. The mothers of 27 (38.57%) children did an antenatal rubella serology which were all reported to be negative. Six (8.57%) mothers consumed alcohol during pregnancy. The details of the participants’ maternal obstetric history are summarized in Table 1. Children’s perinatal history Regarding the place of birth, 38 (54.29%) participants were reported to have been born at health centers, 27 (38.57%) were born in hospitals, while 5 (7.14%) were born at home and taken to a healthcare facility later. Seven (10%) participants were reported to have been born prematurely. Two (2.86%) participants were reportedly resuscitated after delivery (which is indicative of neonatal asphyxia), while 68 (97.14%) did not require resuscitation after delivery. Only one (1.43%) participant was reported to have suffered from neonatal jaundice, while no study participant had any history of neonatal infections or neonatal convulsions. Of the 70 participants included in this study, 5 (7.14%) weighed less than 2500 grams at birth, while 65 (92.86%) weighed at least 2500 grams at birth. The details of the perinatal history of the participants are presented in Table 1. Children’s medical history, feeding history, and nutritional status Regarding the medical history of the participants, none of them had a history of meningitis, head trauma, sleep disorders, or epilepsy. Of the 70 children, 47 (67.14%) were reportedly exclusively breastfed for the first six months of their lives, while 23 (32.86%) participants were reported to have been on mixed feeding during the first six months of their lives. No child was reported to have been exclusively bottle fed. At the time of data collection, 40 of the 70 children (58.57%) were taking artificial milk. Of the 70 children, 32 (45.71%) were weaned between the ages of 5 and 14 months, while 30(42.86%) children were weaned between the ages of 15 and 20 months, and 8 (11.43%) children were weaned after the age of 20 months. The age of ablactating, therefore, ranged from 5 months to 26 months, with a mean age of 15.17±4.58 months. Twelve (17.14%) of the 70 children were malnourished. The feeding history and nutritional status of the study participants are presented in Table 1. Children’s current living conditions and blood lead levels Thirty-eight (54.29%) of our seventy study participants were reported to be schooling already, while 32 of them (45.71%) were not schooling at the time of data collection. As concerns the blood lead levels of the study participants, they ranged from 3.2 μg/dL to 17.6 μg/dL, with a mean value of 8.65±3.75 μg/dL. Twenty-two (31.43%) participants had blood lead levels of ≥10 μg/dL, while 48 (68.57%) had levels of <10 μg/dL. Seven of the children had blood lead levels <5 μg/dL while 63 of them had blood lead levels of ≥5 μg/dL. The living conditions and blood lead levels of the study participants are presented in Table 2. Assessment of the children’s psychomotor development Regarding the psychomotor development of the participants, 61 (87.14%) of them were found to be developing normally for their age, while 9 (12.86%) of them had at least one form of developmental delay. Of the nine children with developmental delay, four had only personal-social delay, three had global developmental delay (personal-social and fine motor delay), while one each had isolated language and fine motor delay. The details of the psychomotor development of our study participants and the types of developmental delay encountered are presented in Table 3. Associations between various exposure variables and developmental delay We found significant associations between prematurity, schooling, maternal HIV serology results, low birth weight, mothers going for antenatal consultations during pregnancy, artificial milk consumption, and high blood lead levels (at a threshold of 10 μg/dL). The results of the univariate analysis performed with developmental delay as the outcome variable are presented in Table 4. Multivariate logistic regression analysis After identifying all the factors that were significantly associated with developmental delay in our study participants, we performed a multivariate logistic regression analysis to further investigate if any of these factors were independently associated with the outcome variable. However, we found that none of them was independently associated with developmental delay in our study population. The results of our multivariate logistic regression analysis are presented in Table 5. DISCUSSION We conducted this study to estimate the prevalence of developmental delay and investigate the effect of lead poisoning on the development of children aged 1–5 years in Yaoundé. The median age of the 70 children we included was 44.5 [37–58] months, which is higher than the mean age of 26.5±13.4 months reported by Bishworkama et al. in Nepal in 2022. This discrepancy could be explained by the fact that they had a larger study population (165 children aged 7–57 months) than ours. Murphy et al. reported a median age of 4 [3–4] years in their study conducted in Malawi, despite studying children aged 2–10 years. This finding agrees more with those of our study, which underlines the fact that developmental delay is more common among pre-school children[20], especially in low- and middle-income countries, where children are more exposed to factors that contribute to developmental delay[21]. The prevalence of developmental delay per our findings was 12.86%, with personal-social delay being the most common type of delay. This is in line with the 10–15% reported by Vitrakas et al.[22]. However, the occurence of developmental delay decreases with increasing age, as reported by Zhang et al., who found that, the prevalence among children aged 6–11 months was almost double that of children aged 30–35 months in a study conducted in rural China[21]. Furthermore, according to another study, not all children with developmental delay will have a developmental disability in the long run, as most of them tend to catch up later in life[23]. Thus, the effective early identification of developmental delays and timely early intervention can positively alter a child’s long-term trajectory[24]. The blood lead levels of our study participants ranged from 3.2 μg/dL to 17.6 μg/dL, with a mean value of 8.65 ± 3.75 μg/dL, and 31.43% of participants having blood lead levels of ≥10 μg/dL. This proportion is lower than that reported by Irawati et al. in Indonesia (69.5%), mainly because Irawati et al. conducted their study among children who were living at used lead acid battery recycling sites. This means the children in their study had significantly higher exposures to this heavy metal compared to those in our study, who had no evidence of industrial lead exposure. Contrary to the findings of Irawati et al., Kashala-Abotnes et al. reported a mean blood lead level of 6.9 ± 4.8 μg/dL in children aged 12 to 24 months living in Kingshasa with no industrial lead exposure[25], which agrees more with our findings. The prevalence of developmental delay among children with lead poisoning was 27.3%, and this outcome was significantly more common among children with lead poisoning compared to children with BLL > 10 μg/dL[Office1] . This is in line with the findings of previous studies that identified lead as the most common environmental neurotoxin[6]. We found that antenatal visits during pregnancy were associated with developmental delay. This agrees with the findings of Ergaz and Ornoy, who reported that maternal factors including weight, diet, and morbidities can affect neonatal adaptation and later development[26]. The mother’s willingness to pay for and receive adequate antenatal care in this part of the world is a sign that the parents of the unborn baby are not only enlightened but also financially buoyant, as a study conducted in Nigeria identified poverty as the main reason why pregnant women do not go for antenatal visits[27]. Also, it is often during antenatal visits that women get to do their HIV serological tests during pregnancy, which was another factor associated with developmental delay in our study. We also identified prematurity and low birth weight as factors significantly associated with developmental delay, which is in line with the findings of a previous study conducted in Canada, according to which preterm infants were significantly more predisposed to developmental delay than infants born at term[28]. Cheong et al. also reported similar findings in Australia[29]. The inferior neurodevelopment of preterm infants is multifactorial and is likely a consequence of an immature brain, perinatal risk factors, and environmental exposures, with the immaturity of their brains being the major contributing factor in early childhood[30]. However, the influence of perinatal factors wanes over time as these children tend to catch up on their psychomotor development[31]. Postnatal resuscitation was another factor significantly associated with developmental delay, which is in line with the findings of a previous study that reported poorer cognitive outcomes for babies who required postnatal resuscitation[32]. This is probably because perinatal physiological compromise might be sufficient to cause subtle neuronal or synaptic damage, and thereby affect cognition in childhood and potentially in adulthood. Current artificial milk consumption was another factor associated with developmental delay in this study. This could be because artificial milk contains high levels of energy, proteins, micro- and macronutrients, calcium, and insulin-like growth factor-1, which are all required for children’s development and growth[33]. Also, in Sub-Saharan Africa, milk consumption is generally associated with a high socioeconomic status, which means children who are constantly being fed dairy products are less exposed to environmental risk factors for developmental delay. We identified schooling as another factor significantly associated with developmental delay. Although developmental delays have been identified as one of the etiologies of the partial disturbances in performance frequently resulting in failure at school[34], schooling could help a child catch up by creating a platform for interactions with other kids of the same age group. Finally, we identified a high blood lead level as another factor significantly associated with developmental delays in our study population, which is in line with the findings of Delgado et al.[35]. This is not uncommon, as lead has already been identified as the most common environmental neurotoxin[6]. Thus, this heavy metal probably hinders the psychomotor development of infants and young children after finding its way to their central nervous systems. Nevertheless, our multivariate logistic regression analysis did not identify any factor independently associated with developmental delay, which suggests that developmental delay is an adverse outcome with a multifactorial etiology[20,28]. In conclusion, we found that 31.43% of children aged 1–5 years in Yaoundé had blood lead levels of ≥10 μg/dL, and 12.86% of them had at least one form of developmental delay, of which personal-social delay was the most commonly encountered type. The factors associated with developmental delay in our study were antenatal visits, HIV testing during pregnancy, prematurity, low birth weight, postnatal resuscitation, current milk consumption, schooling, and high blood lead levels (≥10 μg/dL). However, no single factor was independently associated with developmental delay in this study, which means this adverse outcome has a multifactorial etiology. Our study had certain limitations. Firstly, our sample size was small. Secondly, some of the data we collected were not documented, and the parents of our participants simply had to give us the required information as they remembered it. The recall bias associated with this method of data collection could have affected the quality of some of our findings. Third, we used the Denver II developmental screening test, which has limited specificity (43%)[36]. Thus, it is possible that some of our participants were diagnosed with developmental delay whereas they were developing normally. With all these limitations, further large-scale prospective studies using better-suited screening tests should be performed to further investigate our findings. Acknowledgments: The authors thank the parents and guardians of the study participants for their full cooperation. Funding: The authors did not receive any funding for this study. Competing interests: The authors have no conflicts of interest to declare. Authors’ contributions: CA, LN, and JEA conceived and designed the study; CA and JEA wrote the first draft of the manuscript; DTE and CA analyzed the data; LN and DTE critically reviewed the manuscript. All authors approved the final version of the manuscript. Data availability statement: The data analyzed and presented in this study are available from the corresponding author upon reasonable request. Articles récents
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